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Malgré les appels à leur cession pour financer le développement économique, le gouvernement tunisien a décidé de maintenir ses participations dans les banques publiques.
Contrairement aux recommandations de nombreux experts financiers et organisations professionnelles, qui préconisent la cession des parts de l'Etat dans les banques à participations publiques au profit des projets de développement, le gouvernement a choisi, bel et bien, de les conserver.
Selon nos informations, lors de plusieurs réunions ministérielles sur les banques publiques, il a été recommandé de maintenir la participation de l'État et des actionnaires publics dans les fonds propres des banques à participations publiques, afin de faciliter leur contribution aux opérations nécessaires pour renforcer leur capital.
Le ministère des Finances a également été invité à coordonner avec ces banques pour réguler leurs besoins en fonds propres afin de respecter une gestion prudente des dépenses.
Vers la création d'un comité de réforme des banques à participations publiques
Les réunions ministérielles ont aussi recommandé la création d'un comité au niveau de la présidence du gouvernement, composé des représentants de tous les ministères et de la BCT. Ce comité aura pour mission de superviser la nomination de cabinets d'experts ou de banques d'affaires chargés de mener un audit approfondi des banques publiques en difficulté.
Il devra également proposer des programmes de réforme et de restructuration, avec un délai de trois mois pour les mettre en œuvre et dont les coûts seront supportés par les banques concernées.
Cela s'inscrit dans le cadre de l'application de l'orientation générale de l'État visant à valoriser son portefeuille de participations, incluant la préservation des finances publiques et l'amélioration de la gouvernance de ses participations.
J.M