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Octroi des crédits par les caisses sociales : Une fausse bonne idée ?

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Posté le 02/02/2024 09:43:04

Désormais la BCT est sous la tutelle de la BCT.


Elle alimentera les besoins de l'état sur sa simple demande.


Les billets seront alors imprimés pour les besoins de l'état indépendamment de la situation économique du pays.


Bonjour l'inflation, l'augmentation du TMM et la chute du dinar.



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Posté le 02/02/2024 09:39:11

Il aurait fallu compléter l'article par l'augmentation prévisible de ces crédits en 2024,

car ils ont toujours existé, ces crédits octroyés par les caisses sociales,


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Posté le 02/02/2024 09:30:45
A défaut d'avoir une banque moins rentière, l'état a décidé de concurrencer les banques, Un crédit sans intérêt de la banque centrale aux caisses sociales, (est déjà encours puisque l'argent de la banque centrale va vers l'état qui en fait ce qu'il veut -)
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Posté le 02/02/2024 09:30:45

Le Directeur de Département d'Economie à l'Institut des hautes études commerciales de Carthage, Moez SOUSSI, a souligné que la décision d'accorder des prêts par les caisses sociales à leurs affiliés est totalement incorrecte et anormale étant donné la grave crise financière à laquelle sont confrontées.

Dans une déclaration accordée à Ilboursa, il a expliqué que les caisses sociales sont parmi les entreprises publiques les plus endettées du pays, s'étonnant de la source de financement qui sera utilisée pour accorder ces prêts.

M. SOUSSI a souligné que les caisses sociales ne peuvent pas prêter à leurs affiliés à des taux d'intérêt inférieurs à ceux pratiqués sur le marché monétaire national, notant que les banques sont les mieux placées pour prêter car elles appliquent des normes prudentielles imposées par la BCT en plus de leur connaissance des risques liés à la situation financière du client.

Le professeur s'est également interrogé sur l'implication des caisses sociales dans la centralisation des risques des prêts auprès de la BCT, ce qui permet aux banques de connaître la situation financière réelle du client en termes d'endettement envers les institutions bancaires.

Il a dans ce sens indiqué que l'implication des caisses sociales dans l'octroi des crédits, dont les bilans financiers présentent de graves déséquilibres et ne disposent pas du dynamisme financier requis dans cette mission, va perturber le fonctionnement des banques.

En revanche, il a souligné que de nombreux Tunisiens ont atteint un stade critique de surendettement, comme en témoigne le recours excessif à des avances sur salaire à court terme qui s'est considérablement aggravé ces dernières années.

La fin du monopole des banques

Pour sa part, le président de l'Organisation tunisienne d'information du consommateur (OTIC), Lotfi Riahi, a souligné que cette mesure vise à mettre fin au "monopole" des banques commerciales tunisiennes qui imposent des conditions très strictes lors de l'octroi des crédits.

Il a affirmé à Ilboursa que les banques ont largement prospéré grâce à l'augmentation des taux d'intérêt ces dernières années, ce qui a entraîné une hausse du coût des crédits atteignant des niveaux élevés, jusqu'à 13 %.

De même, il a souligné qu'il y a des conditions à remplir pour pouvoir obtenir des crédits auprès des caisses de sécurité sociale, notamment être à jour dans le paiement de ses cotisations sociales.

Il a également indiqué que cette mesure va encourager les personnes travaillant dans le secteur informel à s'inscrire dans les caisses de sécurité sociale et de payer leurs cotisations afin de pouvoir bénéficier par la suite de ces prêts à des conditions avantageuses.

En outre, il a noté que les taux d'intérêt que les caisses de sécurité sociale vont adopter lors de l'octroi de prêts garantiront leur rentabilité financière, en particulier la préservation de leur équilibre financier en adoptant des taux d'intérêt inférieurs à ceux pratiqués par les banques.

Dans ce contexte, il a estimé que le taux d'intérêt que les caisses de sécurité sociale pourraient adopter pour les crédits de logement serait d'environ 8 %, contre plus de 10 % accordé par les banques, tandis que pour les crédits à la consommation les taux pourraient varier entre 6 et 7 %, contre plus de 10 % pratiqués par les banques.

Rappelons que le ministre des Affaires Sociales, Malek ZAHI, a annoncé que la Caisse Nationale de Retraite et de Prévoyance Sociale (CNRPS) commencera, à partir de février 2024, à octroyer des crédits à la consommation pouvant atteindre 25 mille dinars, remboursables sur 3 ans à un taux d'intérêt bas qui sera déterminé et annoncé ultérieurement, et surtout, bien en deçà des taux d'intérêt pratiqués dans le secteur bancaire.

Pour les crédits auto, le montant atteindra 50 mille dinars, remboursable sur 5 ans, tandis que les crédits logement peuvent atteindre 100 dinars dinars et remboursables sur une période de 10, 15 ou 20 ans, selon le choix du bénéficiaire.  

Quant aux affiliés de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), ces mesures entreront en vigueur à partir du mois d'avril 2024.

Jihen MKEHLI


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