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A mon humble avis aucun risque, si le puisage se fait d'une manière transparente et palfonnée par la loi, la question que se passera -t-il si on ne rompt pas ce jus pour les banques ?
voir l'ATB ce qu'elle devient comme acteur économique, 75% des fonds prpre en BTA /BTC !
et alors qui va financer l'économie Tunisenne , la BIRD et le FMI ?
La question de l'indépendance de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) est actuellement au cœur des débats. La loi Organique n° 2016-35 du 25 avril 2016, portant fixation du statut de la BCT, garantit l'indépendance de l'institution d'émission et interdit explicitement le financement direct de l'État par la Banque centrale.
Cependant, cette indépendance est remise en question, soulevant des préoccupations majeures quant aux risques et conséquences qui pourraient en découler.
Dans cet article, nous examinerons en détail les implications de saper l'indépendance de la BCT et de financer directement le budget de l'État en Tunisie. Nous explorerons les risques inhérents à cette démarche, en mettant en lumière les exemples de crises économiques majeures qui ont découlé du financement direct de l'État par la banque centrale.
De plus, nous discuterons des conséquences économiques et sociales de l'hyperinflation, un scénario redoutable qui pourrait résulter de ces pratiques. Enfin, nous aborderons les mesures nécessaires pour mettre fin à l'hyperinflation et rétablir la stabilité économique.
Les risques du financement direct du budget de l'État
Dans le cas où la Banque Centrale de Tunisie ne serait plus indépendante du gouvernement et pourrait financer directement le budget de l'État, le risque d'inflation deviendrait une préoccupation majeure. Le gouvernement pourrait être tenté de favoriser ses besoins financiers immédiats au détriment de la stabilité monétaire et de la lutte contre l'inflation.
Cette facilité de mobilisation de ressources risquerait d'avoir un impact négatif sur la discipline budgétaire du gouvernement, car il pourrait être moins incité à exercer une discipline budgétaire rigoureuse.
L'augmentation de la masse monétaire résultant de la création excessive de monnaie, que ce soit par l'impression de billets ou la création de réserves bancaires, pourrait entraîner une hyperinflation et la dévaluation de la monnaie. Si cette augmentation de la masse monétaire n'est pas accompagnée d'une augmentation équivalente de la production économique, les conséquences pourraient être désastreuses pour l'économie tunisienne.
Exemples de crises économiques liées au financement direct de l'État
Plusieurs pays ont connu des crises économiques graves en raison du financement direct de leur économie par leur banque centrale. Voici quelques exemples historiques significatifs illustrent les conséquences catastrophiques de cette pratique :
Zimbabwe : Dans les années 2000, le Zimbabwe a été frappé par une hyperinflation catastrophique due à la création excessive de monnaie pour financer les dépenses du gouvernement. La banque centrale du Zimbabwe a imprimé d'énormes quantités de billets de banque, entraînant une dépréciation rapide de la monnaie nationale.
République de Weimar (Allemagne) : Dans les années 1920, la République de Weimar a connu une hyperinflation dramatique. Le gouvernement a financé ses dépenses en imprimant constamment plus de billets de banque, provoquant une dévaluation catastrophique du Deutsch mark.
Venezuela : Le Venezuela a récemment fait face à une grave crise économique, caractérisée par une hyperinflation et un effondrement de sa monnaie. Le financement direct du gouvernement par la banque centrale a été l'un des facteurs contributifs à cette crise.
L'expérience de ces pays souligne l'importance de maintenir une séparation claire entre la politique monétaire et la politique budgétaire pour éviter de telles crises. Les économies modernes adoptent des mécanismes pour empêcher le financement direct du budget par la banque centrale, préservant ainsi l'indépendance de la politique monétaire. A titre d'exemple les États-Unis, Zone euro (20 pays), le Royaume-Uni, le Canada et la Suisse appliquent l'indépendance de la banque centrale.
Les conséquences de l'hyperinflation
L'hyperinflation a des répercussions terribles sur l'économie et la société. Elle entraîne la dépréciation totale de la monnaie nationale, ce qui a des conséquences néfastes pour de nombreux citoyens toutes classes sociales confondues. Les épargnants voient leurs économies perdre rapidement de la valeur, laissant de nombreuses personnes sans ressources financières. Ceux dont les revenus ne sont pas indexés sur l'inflation, comme les retraités, subissent une érosion significative de leur pouvoir d'achat.
De plus, l'hyperinflation perturbe gravement les échanges commerciaux et l'économie en général. Les transactions se font souvent par le biais du troc ou en devise (Euro, USD) et le dinar devient presque inutilisable, compliquant ainsi le fonctionnement de l'économie. Les prévisions économiques deviennent quasi impossibles en raison des taux d'inflation incontrôlables et volatils.
Comment mettre fin à l'hyperinflation
Une fois qu'une monnaie a perdu toute sa valeur, il est extrêmement difficile de lui redonner de la crédibilité. Les nations touchées par des crises d'hyperinflation optent généralement pour un changement de monnaie, accompagné de réformes économiques radicales, y compris des mesures d'austérité budgétaire. Ces réformes incluent souvent l'instauration de l'indépendance de la Banque centrale pour prévenir le financement du déficit public par la création monétaire.
Dans certains cas, la nouvelle monnaie peut être adossée à des réserves d'or ou à une autre monnaie étrangère pour limiter la capacité de la Banque centrale à émettre de la monnaie au-delà de ses réserves.
Enfin, l'indépendance de la BCT et le financement direct du budget de l'État sont des enjeux cruciaux pour l'avenir économique de la Tunisie. Les risques associés à la perte de l'indépendance de la banque centrale sont significatifs, notamment en ce qui concerne l'inflation, la discipline budgétaire et la stabilité financière.
Les exemples de crises économiques passées dans d'autres pays mettent en évidence l'importance de maintenir une séparation claire entre la politique monétaire et la politique budgétaire.
L'hyperinflation peut avoir des conséquences très graves sur l'économie et la vie quotidienne des Tunisiens et Tunisiennes. Afin d'éviter de telles situations, il est essentiel de préserver l'indépendance de la BCT et de promouvoir des politiques économiques responsables.
L'avenir économique stable et prospère de la Tunisie dépend d'un équilibre prudent entre les besoins financiers de l'État et la stabilité monétaire, tout en respectant les dispositions légales garantissant l'indépendance de la BCT. Une approche réfléchie est nécessaire pour assurer un avenir économique favorable tant pour le pays que pour ses citoyens.
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