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La détérioration de la situation sociale dans la zone du bassin minier, en plus des problèmes logistiques (transport de phosphate), couplée à la baisse de la production de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) à cause de la crise sanitaire, a amené à la poursuite du manque à gagner pour le Groupe Chimique Tunisien (GCT) et ce, à l'instar des années précédentes.
En effet, la fréquence de l'arrêt total de l'extraction, de la production et du transport du phosphate a eu un impact négatif sur l'activité du Groupe en 2020. Selon les derniers chiffres publiés par le ministère des Finances, le GCT a vu son chiffre d'affaires chuter de 27% en 2020 pour s'établir à 935,6 millions de dinars, contre 1.275 millions de dinars une année auparavant.
Le nombre d'agents du GCT en 2020 s'élevait à environ 5.304 salariés enregistrant une baisse de 5% par rapport à 2019 suite aux départs à la retraite.
Toutefois, les charges de personnel ont augmenté de 11% par rapport à l'année 2019 pour s'élever à 333 millions de dinars, en raison du coût des augmentations générales des salaires, des promotions et de l'avancement professionnel au sein du groupe.
Concernant le résultat net du groupe en 2020, il ressort déficitaire de 608 millions de dinars, contre une perte nette de 205 millions de dinars en 2019. Le groupe porte ainsi ses pertes cumulées à 1.422 millions de dinars au terme de l'année 2020 (y compris le résultat).
Toujours selon le document du ministère des Finances, le groupe n'a pas communiqué l'encours de son endettement à fin décembre 2020 alors qu'il a déjà dépassé les 2 milliards de dinars à fin 2019, dont 835 millions de dinars envers les fournisseurs et 527 millions envers les établissements publics.
Omar El Oudi
