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Dans une lettre adressée en date du 26 octobre 2022 au Secrétaire d'État américain, Antony Blinken, le sénateur républicain, James E. Risch, et son homologue démocrate, Robert Menendez, invitent les partenaires du G7 à " déployer des efforts synchronisés pour lutter contre l'érosion de la démocratie tunisienne et atténuer les effets de la crise économique dans le pays ".
Les nouveaux appels au " retour de démocratie en Tunisie " et au " respect des libertés " par le président Kais Saied ciblent également les économies du G7 qui, selon les sénateurs américains, " n'ont pas conditionné l'aide aux réformes démocratiques de la même manière que les États-Unis, ce qui a donné lieu à des messages inconstants et contradictoires à Tunis ".
Les deux sénateurs appellent ainsi les sept plus grandes économies mondiales à " parler d'une seule voix et à conditionner l'aide à des réforme démocratiques claires ". Ils les invitent à fixer " le rétablissement d'un système judiciaire indépendant, à lever les restrictions imposées aux partis politiques et à protéger la liberté de la presse ainsi que la libre observation des élections ".
Le document met également en exergue la crise alimentaire imminente, l'inflation élevée et la détérioration des conditions de vie qui menacent la stabilité politique et économique de la Tunisie. En ce qui concerne les résultats du référendum du 25 juillet, les deux sénateurs alarment sur le fait qu'ils n'ont servi " qu'à centraliser " le pouvoir de Kais Saied et " n'ont pas réussi à s'attaquer aux causes profondes des troubles économiques du pays ".
Les politiciens américains avertissent qu'à moins que les États-Unis et leurs partenaires " ne renforcent l'urgence d'un retour au processus démocratique et aux institutions, la Tunisie va sombrer dans une instabilité plus grande ".
Cependant, les deux membres éminents de la commission sénatoriale des relations étrangères exhortent " à continuer d'aider les Tunisiens à faire face à toute une série de chocs économiques ".
Mariem Ben Yahia