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L'Administration fiscale et la Douane, principaux blocages qui empêche

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Posté le 21/11/2021 22:02:04
Merci pour votre article, comment se procurer cette 5ème édition du baromètre MIQYES ? Merci
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Posté le 21/11/2021 22:02:04

Marquée par le déclenchement de la crise sanitaire, l'année 2020 a fragilisé la situation des poumons de l'économie tunisienne, les Petites et Moyennes Entreprises (PME). Les conséquences de la pandémie du Covid-19 ont été nettement négatives pour 85% des entreprises tandis que l'impact pour 3,2% d'entre elles a été nettement positif.

C'est ce que révèle les résultats du baromètre MIQYES réalisé par la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en collaboration avec le cabinet d'audit et de conseil HLB GSAudit & Advisory ainsi que l'Institut de sondage One to One.

Le Covid-19 a-t-il vraiment changé la vie des entreprises ?

Pour en avoir le cœur net, l'enquête MIQYES a été menée du 21 septembre au 5 novembre 2021 et a ciblé 527 entreprises employant de 6 à 199 salariés, dont 101 entreprises à participation étrangère. La cinquième édition du baromètre MIQYES recueille le sentiment des dirigeants des PME sur la trésorerie de leur entreprise, leur financement et leurs projets d'investissement. MIQYES identifie également les freins au développement des PME.

L'enquête révèle que 69,7% des entreprises ont observé une baisse de leur chiffre d'affaires en 2020 contre 32,4% en 2019. Seulement 41,6% ont déclaré avoir dégagé un bénéfice comptable contre 66,8% en 2019. Le baromètre montre que 12,9% des dirigeants ont dû déclarer la fermeture prolongée ou définitive de leurs entreprises l'année dernière. En raison de la précarité des entreprises, l'octroi de crédits au PME a connu un ralentissement.

MIQYES révèle que seulement 17% des entreprises se sont financées par recours aux crédits de gestion alors que 32,9% des dirigeants considèrent la structure financière de leur entreprise comme étant saine. Les investissements ont été réduits puisque 15,5% des dirigeants ont fait des investissements en 2020 contre 36,2% en 2019.

Les patrons des PME tunisiennes ne semblent pas entrevoir le bout du tunnel puisque 35% des dirigeants d'entreprises de 50 à 199 salariés trouvent que leur affaire est sous capitalisée ou fortement sous capitalisée. La crise sanitaire mêlée aux difficultés financières de la clientèle a engendré une perte d'au moins un client important pour 49,6% des PME.

Faiblesse des infrastructures tunisiennes 

La révolution manquée des mentalités dans l'administration tunisienne ainsi que le manque des mesures de relance efficaces et ciblées semblent avoir retardé la reprise d'activité. Le baromètre souligne que l'environnement des affaires s'est avéré " sans surprise " assez décourageant. En effet, 8,4% uniquement des dirigeants de PME pensent que le cadre fiscal actuel est encourageant tandis que 49,4% d'entre eux le qualifient de démotivant.

L'administration fiscale est considérée par les dirigeants de PME comme le principal blocage pour 19,7% d'entre eux, suivie par les douanes, à hauteur de 16,5% et enfin les autorisations pour 13,1% d'entre eux.

Les cris d'orfraie des sociétés à capital étranger concernant le climat des affaires montrent que 30% d'entre elles pointent la douane comme étant une source de blocages administratifs à leurs activités.

La corruption demeure toujours une gangrène pour la conjoncture tunisienne et entrave le climat national des affaires. Plus de 33% des sondés déclarent avoir été confrontés à une situation de corruption en 2020 contre seulement le quart des répondants en 2019.

Même si la crise sanitaire a touché de manière différenciée les secteurs économiques et les entreprises, la thématique de la cinquième édition de MIQYES s'explique par un contexte international et national de contraction de croissance économique. Toujours est-il que l'allègement de la situation épidémiologique fait des optimistes. En effet, 50% des PME comptent investir en 2022 dans une extension de leur activité en Tunisie.

Mariem Ben Yahia


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