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Message complété le 02/09/2021 02:53:06 par son auteur.
Au même titre le taux de croissance de l'économie tunisienne en T2 21 est de 16.2% en glissement annuel, mais ce qui intrigue c'est que pour la Turquie c'est une performance alors que pour la Tunisie on doit faire une correction technique en reconsidérant l'année de base et le type de glissement (trimestriel!!)...
La logique économique veut que si on applique une règle, on l'applique pour tous les pays pour pouvoir comparer et tirer des conclusions significatives.
La Turquie signe une croissance record entre les mois d'avril et de juin 2021 et semble avoir laissé derrière elle la crise sanitaire toujours en cours. Le pays a vu son Produit Intérieur Brut (PIB) bondir de 21,7% sur un an au deuxième trimestre 2021. Le sommet atteint est précédé d'une amélioration de 7% au cours des trois premiers mois de 2021, en glissement annuel, selon les données annoncées par l'Institut turc des statistiques (TUIK).
Au cours du deuxième trimestre 2021, le secteur des services a été robuste en affichant des revenus en hausse de 45,8%, en rythme annuel. La valeur ajoutée produite par le secteur turc de l'industrie a augmenté de 40,5% alors que celle générée par le secteur primaire a grapillé de 2,3%.
Les dépenses de consommation finale des ménages résidents ont augmenté de 22,9% au deuxième trimestre 2021 tandis que celles des administrations publiques ont progressé de 4,2%. Les exportations de biens et services se sont accrues de 59,9% au deuxième trimestre 2021 par rapport au même trimestre de l'année précédente alors que les importations de biens et services ont augmenté de 19,2%.
Après une contraction de 10,3% de la conjoncture turque l'année dernière, des outils de stimulation ont été mis en place par le gouvernement. L'impact de la pandémie du coronavirus a été limité à travers une combinaison d'une politique de taux d'intérêt bas et de nouveaux prêts assortis de conditions de remboursement avantageuses.
Les stratégies décidées par le gouvernement turc se sont faites au détriment de la stabilité financière du pays, dont la monnaie a connu plusieurs épisodes de dépréciation. La Turquie était en proie à une crise de confiance sur la scène internationale, économique et politique en raison des coups de force engagés par le président, Recep Tayyip Erdoğan.
Face au redressement de l'économie turque, l'agence de notation Moody's a relevé mardi les prévisions de croissance du pays pour 2021 de 5% à 6%. De plus, elle a également revu à la hausse les prévisions de croissance de la conjoncture turque pour 2022 de 3,5% à 3,6%, dans son rapport Global Macro Outlook 2021-22.
Mariem Ben Yahia