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CONECT - UTICA : La crise du Coronavirus, une épreuve pour tous

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Posté le 16/04/2020 15:39:15
CONNECT en premier UTICA en 2eme... no comment, soit c'est une prise de parti maladroite soit de l'amateurisme journalistique!
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Posté le 16/04/2020 15:21:57
@Admin, c'est un article qui prend une position tres claire contre une organisation patronale. Je suis d'accord pour ouvrir le dialogue, et l'auteur a le droit de critiquer. Cependant. IlBoursa est un site informatif et il faut avoir un endroit specifique pour les "Opinions" / "debat"; sauf si biensur c'est la nouvelle position de IlBoursa qui va prendre position en faveur / contre certaines organisations et courants.

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Posté le 16/04/2020 15:21:57

Le Covid-19 n'est pas seulement une pandémie mais une épreuve pour tous. Elle est synonyme de mort pour certains, d'abandon d'espoir pour d'autres et de pertes de ressources et de revenus décents. 25 millions de personnes sont menacées de chômage en 2020 selon l'Organisation mondiale du travail. Les pays développés ont réussi à débloquer des milliards pour protéger les emplois et les entreprises pour éviter aux travailleurs de contracter l'infection. En Tunisie, la production est indiscutable, la consommation est nécessaire pour que l'employé crève le ventre plein.

Le 14 avril était une journée de bonnes nouvelles pour les employés du secteur privé. En effet, Mohamed Habib Kchaou, ministre des Affaires Sociales, Noureddine Taboubi, secrétaire général de l'UGTT et le président de l'UTICA, Samir Majoul, sont parvenus à un accord protégeant la paie du mois d'avril pour les confinés. Un accord en vertu duquel l'Etat versera une aberrante somme de 200 dinars par employé alors que le reste de la rémunération sera pris en charge par l'entreprise.

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à ce que la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie, plus communément la CONECT, rejette cet accord. Selon l'organisation de protection du capitalisme, il n'y a pas eu de concertations suffisantes avec les différentes organisations représentatives des employeurs. Plus encore, la CONECT estime que l'accord conclu n'obéit pas aux conditions légales, réglementaires et conventionnelles nécessaires à l'adoption de normes de travail contraignantes pour les entreprises. Alors que donner sa force de travail à l'entreprise en temps d'épidémie ferait partie de ces dites normes.

La CONECT a, toutefois, tenu à saluer le gouvernement d'avoir mobiliser les 300 millions de dinars pour les travailleurs du secteur privé. Et a tenu à rappeler que la majorité du tissu économique tunisien est formé de PME et TPE employant plus de deux millions de personnes, que la plupart de ces entreprises sont à l'arrêt depuis 26 jours entiers. Et ces entreprises se retrouvent à bout de souffle avec les charges sociales, patronales ainsi que les salaires à payer pour le mois d'avril. Il se trouve que dans le pays dans lequel nous vivons, les entrepreneurs n'ont pas à assumer la pandémie du Covid-19.

Prendre le temps pour mieux dialoguer

Selon la CONECT, la meilleure solution est de prendre le temps de dialoguer et laisser émettre tous les avis et les concertations possibles. Et ce, afin de prévenir les licenciements et un choc sur le marché du travail…

La confédération a aussi présenté, sous sa casquette d'experte en la matière, une série de recommandations au gouvernement. Elle a appelé à jeter par-dessus bord l'accord du 14 avril concernant le versement des salaires du mois d'avril pour les salariés du secteur privé.

Pour elle, adopter un décret-loi en vue de pourvoir aux insuffisances de la législation du travail. Mais surtout de prévenir le chômage technique par des dispositions permettant aux entreprises d'adapter le système de récupération des heures perdues en allant au-delà de la limite des deux mois fixée par l'article 92 du Code du Travail. Pour protéger l'intérêt des entreprises et la richesse des entrepreneurs.

Comme cela ne suffisait pas, la CONECT appelle à ce que les entreprises puissent imposer la prise de congés payés pendant la période de confinement sanitaire, dans la limite d'une durée sur laquelle les employeurs et les salariés devront se mettre d'accord. Mais aussi à donner une base légale à l'indemnisation au titre du chômage technique, permettant aux travailleurs concernés de recevoir une allocation de chômage technique.

Pour la confédération, le chômage technique devrait s'étendre aux PME et aux secteurs fragiles sinistrés à l'instar des crèches et des jardins d'enfants, cafés et des travailleurs indépendants qui, selon elle, n'ont pas à avoir accès aux 200 dinars du gouvernement.

En recommandation finale, elle préconise une procédure spéciale de traitement des demandes d'indemnisation au titre du chômage technique, en dérogation au dispositif légal du licenciement pour des raisons économiques ou technologiques aménagé par l'article 21 du Code du Travail. Et pour la citoyenneté, on repassera plus tard.

Azyz MEDDEB


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