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Les majors pétrolières et gazières ont scellé de gros bénéfices au troisième trimestre, impétrant une embellie des cours d'or noir, en plus de la flambée des prix du gaz en raison de la suspension des livraisons russes à l'Europe. Les firmes Shell, TotalEnergies et Eni, qui ont communiqué leurs résultats récemment, ont à elles trois empoché plus de 17 milliards de dollars entre juillet et septembre 2022.
La major Shell affiche un bénéfice net de 6,7 milliards de dollars au troisième trimestre de cette année, contre un peu plus de 18 milliards de dollars au deuxième trimestre. La firme n'a pas profité d'un marché du pétrole et du gaz en hausse. Elle explique la baisse des bénéfices par la régression des ventes de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) mais aussi par le recul des marges dans les activités chimiques et de raffinage.
En ce qui concerne la compagnie pétrolière française, TotalEnergies, elle affiche un bénéfice net de 6,6 milliards de dollars entre les mois de juillet septembre 2022, en hausse de 43% sur un an. Sur les neuf premiers mois de l'année, la major française témoigne déjà d'un bénéfice dépassant 17 milliards de dollars, soit plus que son bénéfice de toute l'année dernière où il avait atteint près de 16 milliards de dollars.
Le géant pétrolier italien, Eni, clôture, quant à lui, le troisième trimestre 2022 avec un bénéfice net de 3,7 milliards de dollars, contre près de 1,4 milliard de dollars à la même période l'année dernière, s'accélérant de 161%. Depuis le début de l'année, Eni cumule un bénéfice de 10,7 milliards de dollars, en hausse de 311% comparé à la même période en 2021.
Dans un contexte de flambée des prix mondiaux, le président américain Joe Biden a formulé des critiques à l'encontre des multinationales pétrolifères qui concentrent leurs bénéfices vers les actionnaires. Le capital est en fête alors que les consommateurs voient leur facture de gaz ainsi que leur plein d'essence s'envoler.
La colère monte en Europe et ailleurs. Une cartographie de la BBC montre que les manifestations liées à la hausse du carburant ont vu leur nombre augmenter cette année par rapport à 2021. Les travailleurs ne peuvent répondre à l'envolée des prix qu'en exigeant des hausses des salaires et des allocations, en sus de leur indexation sur le coût de la vie.
Mariem Ben Yahia
Publié le 28/10/22 10:40
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