La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et Charles Michel, président du Conseil européen, sont arrivés ce jeudi 7 décembre 2023 à Pékin, où ils ont rencontré le président chinois à l'occasion de la tenue du 24e Sommet entre l'Union européenne et la Chine.
La présidente de la Commission a rappelé que la Chine est le plus important partenaire commercial de l'UE, " mais il y a clairement des déséquilibres et des différences que nous devons traiter ". Des propos qui traduisent la dégradation des relations entre les deux puissances sous couvert de tensions commerciales latentes.
L'UE critique ainsi le manque d'accès des entreprises européennes au marché chinois à cause d'un " traitement préférentiel " accordé aux entreprises chinoises. Un handicap pour l'Europe en partie à l'origine du déficit commercial de l'Union européenne avec la Chine qui a d'ailleurs doublé en deux ans pour atteindre un record de 390 milliards d'euros en 2022, selon la présidente de la Commission.
Avec cette rencontre, l'UE cherche donc à convaincre Pékin d'arrêter les mesures qu'elle juge protectionniste. Cet objectif est d'ailleurs si important pour le Vieux continent que la représentante a adopté un ton menaçant mercredi. " Nous avons des outils pour protéger notre marché ", a-t-elle affirmé.
Au centre des critiques, les subventions chinoises aux entreprises nationales sont considérées par Bruxelles comme une véritable pratique anticoncurrentielle. Aussi, l'obligation chinoise faite aux entreprises d'utiliser des matériaux, composants ou sous-traitants chinois dans leur production pour accéder aux subventions chinoises, est également pointée du doigt.
Enfin, le contrôle des données des entreprises exerçant sur le territoire chinois, au nom de la sécurité nationale, freinerait les entreprises européennes à investir dans le pays.
O.E.O
Publié le 07/12/23 11:04