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La Tunisie se classe à la 30e place mondiale en termes de rareté de l'eau. C'est ce qu'a indiqué Faiez Msallem, Directeur Général des barrages et grands travaux hydrauliques au ministère de l'Agriculture.
Le responsable a présenté les principaux défis tels que la répartition géographique inégale des ressources en eau et les sécheresses récurrentes, en particulier dans le Nord-Ouest, principale source d'eau de surface.
Pour faire face à ces enjeux, il a mis en avant la stratégie de connecter les barrages et de rediriger l'eau pour approvisionner les grandes villes et la bande côtière. Dans le cadre du plan d'action 2024, l'accent est mis sur la gestion de la pénurie d'eau et la priorité accordée à l'eau potable, avec un programme comprenant 83 interventions dans différentes régions.
Ce plan prévoit également l'utilisation des eaux souterraines via des puits profonds, tout en incluant la maintenance et la modernisation des installations de pompage. Dans ce contexte, F. Msallem a souligné des initiatives telles que la conservation de l'eau, la sensibilisation et l'introduction de stations de dessalement de l'eau de mer à Zarzis et Sfax avant l'été 2024.
Des projets à court terme pour l'approvisionnement en eau en milieu rural ont également été présentés, visant à fournir de l'eau potable à 148 mille habitants et à résoudre les dettes de plusieurs associations actives dans le domaine hydrique.
D'après lui, les ressources en eau de surface s'élèvent à 2.700 millions de mètres cubes annuellement, tandis que les ressources en eau non traditionnelles liées au dessalement de l'eau de mer et au traitement des eaux usées atteignent 350 millions de mètres cubes seulement par an.
Par ailleurs, le directeur du Bureau de la planification et des équilibres hydriques au ministère de l'Agriculture, Rafik El Aïni, a récemment présenté une étude stratégique pour le secteur de l'eau jusqu'en 2050.
Celle-ci vise à assurer les équilibres hydriques et à passer de la gestion de l'approvisionnement à la gestion de la demande, en adoptant une approche intégrée et durable des ressources. Et ce, en focalisant sur les aspects quantitatifs et qualitatifs, ainsi que les dimensions économiques, technologiques et scientifiques.
Cette étude se concentrera sur la sécurisation de l'eau potable comme une priorité absolue, en tenant compte des spécificités de chaque région, en prenant en compte les pressions liées aux impacts climatiques, démographiques, sociaux et économiques.
La gestion future de l'eau devrait s'appuyer sur la modélisation économique de l'eau en tant qu'outil de soutien à la prise de décision, à la vision, à la stratégie et à la gestion de la demande.
Jihene MKEHLI
Publié le 08/01/24 12:30
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