COURS | GRAPHIQUES | ACTUS | FORUM |
Déjà bien implanté au Maroc, le groupe Cox prévoit un large investissement dans l'extension de sa station de dessalement d'Agadir et la création d'un parc éolien.
Le groupe espagnol Cox, spécialisé dans les solutions énergétiques, prévoit d'investir 250 millions d'euros au Maroc pour renforcer la plus grande station de dessalement d'eau du pays.
Présent dans le royaume depuis plus de 50 ans, notamment dans le secteur de l'eau, Cox ambitionne de porter la capacité de l'usine d'Agadir à 400 000 mètres cubes par jour. Cette usine approvisionnera en eau potable près de deux millions de personnes et permettra l'irrigation de 13 600 hectares de terres agricoles, dans une région durement touchée par le stress hydrique.
Dans le cadre de cette expansion, Cox prévoit également l'installation d'un parc éolien de 150 MW, suivant le modèle innovant " Energy Follows Water ", qui associe production d'eau et d'énergie renouvelable pour une efficacité maximale. Ce modèle a été reconnu par l'International Desalination Association comme le meilleur partenariat public-privé de l'année.
Le projet devrait créer environ 500 emplois directs et indirects, notamment dans la construction, l'exploitation et la maintenance du parc éolien et de l'usine de dessalement.
L'investissement de Cox, prévu entre 2025 et 2027, vise à renforcer l'usine de dessalement d'Agadir, dont l'extension sera mise en service entre 2026 et 2027. Le parc éolien de 150 MW, qui alimentera en énergie renouvelable l'usine, est également attendu pour 2027.
Cet élargissement intervient peu après l'annonce d'un partenariat stratégique entre Cox et AMEA Power, un acteur mondial des énergies renouvelables au Moyen-Orient et en Afrique. AMEA Power développe et exploite des centrales solaires, éoliennes et à gaz dans plusieurs pays, avec un portefeuille de projets dépassant 5 GW. Ce rapprochement permet à Cox d'associer son expertise en dessalement à la maîtrise d'AMEA Power dans le développement durable et les énergies propres.
L'alliance ouvre la voie à des projets conjoints au Maroc et dans la région, avec l'objectif d'accélérer la transition énergétique et d'optimiser la gestion des ressources en eau. Cela s'inscrit d'ailleurs dans la stratégie nationale marocaine qui vise à augmenter la part des énergies renouvelables à 52% du mix énergétique d'ici 2030.
Jihen Mkehli
Publié le 31/07/25 11:04
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :