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Par Moez HADIDANE
TERA Finances, Conseils en investissement financier
Pour soutenir davantage le respect spontané des obligations fiscales, le Projet de Loi de Finances pour l'année 2024 comprend des dispositions visant à renforcer la confiance entre le contribuable et l'administration fiscale en édictant davantage de garanties à son égard et ce, à travers les mesures suivantes :
Allègement de la charge fiscale des redevables au titre de la taxe sur les immeubles bâtis et de la contribution au Fonds National pour l'Amélioration de l'Habitat
Dans le cadre de l'amélioration des ressources fiscales des collectivités locales et de l'apurement d'une partie des arriérés non acquittés restantes à la charge des redevables de la taxe sur les immeubles bâtis, de la contribution au Fonds national pour l'amélioration de l'habitat et de la taxe sur les immeubles non bâtis, il est proposé de renoncer totalement, au profit des redevables, les montants dus au titre de la taxe sur les immeubles bâtis, de la cotisation au profit du Fonds National pour l'Amélioration de l'Habitat, et la taxe sur les immeubles bâtis pour l'année 2021 et antérieurs, ainsi que les pénalités de retard et les frais de suivi associées.
Le bénéfice de cette amnistie est subordonné au :
Une décision du Ministre chargé des Finances fixe l'échéancier de paiement en fonction de l'importance des montants.
Afin de faciliter l'adhésion des redevables à cette amnistie, il est proposé de renoncer aux pénalités de retard et aux frais de suivi dus pour les années 2022 et 2023 au moment du règlement.
Allègement de la charge fiscale des redevables au titre des pénalités dus sur les dettes fiscales et au titre des intérêts de retards dus sur les dettes douanières
Afin de réduire la charge fiscale pesant sur les contribuables et de les inciter à régler leur situation fiscale, le PLF2024 propose les dispositions suivantes :
Encadrement de l'application des amendes fiscales administratives
Conformément aux dispositions de l'article 47 du Code des droits et procédures fiscaux (CDPF), le recours à certaines sanctions fiscales administratives est soumis à une mise en demeure du redevable, lui permettant de régler sa situation dans un délai déterminé à compter de la date de notification. La mise en demeure n'est pas requise pour l'application d'amendes liées à certaines infractions.
Considérant que l'article 47 du Code des droits et procédures fiscaux a précisé de manière exhaustive les cas des amendes administratives fiscales dont l'application est soumise à une procédure de mise en demeure et les amendes qui sont appliquées directement sans nécessité de mise en demeure, l'application du reste des amendes administratives qui ne sont pas mentionnées à l'article susvisé se fera dans le cadre et conformément aux procédures de la vérification fiscale préliminaire ou approfondie ou la vérification ponctuelle.
Dans le cadre de la révision du système juridique de recours aux amendes administratives fiscales dans le sens de soutenir les garanties de bonne exécution des contribuables et de leur donner la possibilité de présenter leurs justifications ou de régulariser leur situation concernant les infractions administratives fiscales non soumises à une procédure préalable, il est proposé :
1- Requérir la procédure de la mise en demeure et du délai de règlement de 30 jours pour l'application des amendes au titre des infractions suivantes :
2- Soumettre l'application des amendes à la procédure de la vérification fiscale des infractions suivantes :
Qualification des chefs des bureaux de contrôle des impôts à la prise de décision de taxation d'office en ce qui concerne la déclaration fiscale non déposée
L'article 50 du Code des droits et procédures fiscaux (CDPF) attribut le pouvoir exclusif d'émettre la décision de taxation d'office au directeur général des impôts, au chef de l'unité du contrôle national et des enquêtes fiscales, au directeur des grandes entreprises, au directeur des moyennes entreprises ou au chef du centre régional de contrôle des impôts.
Il est proposé de qualifier les chefs des bureaux de contrôle des impôts pour prendre des décisions de taxation d'office liées à la résolution des omissions dans le dépôt des déclarations fiscales, au sens du deuxième alinéa du chapitre 47 du Code des droits et procédures fiscales, compte tenu :
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Publié le 24/10/23 10:29
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