Les prix du pétrole continuent de grimper

Depuis plusieurs jours, les cours du pétrole enchaînent les gains, portés par les inquiétudes sur l'approvisionnement liées à la guerre au Moyen-Orient.

Ce mercredi, les prix du pétrole ont poursuivi leur progression sur les marchés asiatiques, après plusieurs jours de hausse continue. Le Brent s'est établi à 76,71 dollars le baril (+0,3 %), tandis que le brut américain (WTI) s'est apprécié de 0,5 %, à 75,19 dollars.

De hausses successives nourries par les inquiétudes autour de la guerre au Moyen-Orient, qui entre dans son sixième jour. Depuis six séances, les prix ne cessent de grimper, dans un contexte où les tensions géopolitiques dominent largement les fondamentaux économiques.

Et les déclarations de Washington ne font qu'ajouter de l'huile sur le feu. Mardi, Donald Trump a appelé l'Iran à " se rendre sans condition ", alimentant encore davantage les tensions.

Selon plusieurs médias américains, les États-Unis ont commencé à renforcer leur présence militaire dans la région, notamment par l'envoi d'avions de chasse supplémentaires.

La peur d'un blocage mondial

Ce qui inquiète le plus les marchés, c'est le risque d'une interruption du trafic pétrolier dans le détroit d'Ormuz, un point de passage stratégique par lequel transite près de 20 % du pétrole transporté par voie maritime dans le monde.

L'Iran, actuellement au centre des tensions régionales, est le troisième plus grand producteur de l'OPEP avec environ 3,3 millions de barils par jour.

Mais selon les analystes de Fitch Ratings, le marché dispose encore d'une marge de sécurité. Les membres de l'OPEP+ disposent en effet d'environ 5,7 millions de barils par jour de capacités de réserve, suffisantes pour compenser une perte totale de la production iranienne, un scénario toutefois jugé peu probable à ce stade.

Dans le même temps, les marchés restent également suspendus aux annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed). La banque centrale entame ce mercredi la deuxième journée de sa réunion de politique monétaire. Sauf surprise, elle devrait maintenir son principal taux directeur dans une fourchette de 4,25 % à 4,50 %.

Jihen Mkehli

Publié le 18/06/25 10:05