Le marché du blé russe est en forte demande, alors que la sécheresse persistante et les prévisions de production réduites font grimper les prix.
Le prix du blé russe, de plus en plus sollicité par de nombreux pays, a progressé de plus de 4 % au cours des deux dernières semaines, atteignant son niveau le plus élevé depuis juin 2024.
Selon la plateforme Platts, l'Égypte reste l'un des principaux acheteurs de blé russe, ayant importé 1,4 million de tonnes en septembre. Les acheteurs égyptiens se tournent de plus en plus vers les prix russes, jugés plus compétitifs que ceux du blé ukrainien.
De son côté, l'Arabie Saoudite prévoit d'acheter au moins 300 000 tonnes de blé pour la période de décembre 2024 à janvier 2025.
Pareil, le Maroc devrait importer plus de blé russe que de blé français cette saison. En parallèle, la Turquie a interdit les importations de blé de juin à mi-octobre afin de protéger sa production locale.
Toutefois, de nombreux meuniers demandent la levée de cette interdiction, évoquant des inquiétudes sur la qualité du blé national.
La Russie, face à une sécheresse extrême
Pendant ce temps, des régions russes ont déclaré l'état d'urgence en raison de conditions de sécheresse extrême. Cette situation fait suite à des gelées et des sécheresses ayant déjà touché plusieurs autres régions depuis début mai.
Ce qui a entraîné une baisse de la production de blé pour 2024-2025 et réduit le potentiel d'exportation. En effet, la Russie prévoit une récolte de 82,1 millions de tonnes de blé en 2024-2025, avec des exportations estimées à 47 millions de tonnes.
Dans ce contexte, les marchés du blé roumain et bulgare cherchent à tirer parti de la baisse de production en Russie pour renforcer leur compétitivité. Ils tentent d'attirer davantage d'acheteurs en offrant des prix attractifs, en augmentant leurs volumes d'exportation et en se positionnant comme des alternatives viables au blé russe.
Jihen Mkehli
Publié le 09/10/24 08:40