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Deux des plus grands consommateurs de brut au monde, les États-Unis et l'Union européenne, peinent à s'entendre sur un accord commercial, ce qui pèse directement sur les prix du pétrole.
Les cours du pétrole ont de nouveau reculé ce mardi, impactés par les inquiétudes autour d'une guerre commerciale latente entre les États-Unis et l'Union européenne, deux des plus grands consommateurs de brut au monde.
Le baril de Brent a cédé 28 cents, soit 0,40 %, pour s'établir à 68,93 dollars. Le West Texas Intermediate (WTI), référence américaine, a reculé de 37 cents (-0,55 %) à 66,83 dollars. Ces pertes prolongent une légère baisse déjà enregistrée depuis hier.
Le contrat WTI d'août expire ce mardi, ce qui a accentué les mouvements techniques. Quant au contrat de septembre, désormais plus suivi par les opérateurs, il s'affichait en baisse de 29 cents (-0,44 %) à 65,66 dollars le baril.
Ce recul s'explique avant tout par la nervosité des marchés. Les tensions commerciales, relancées par les menaces de droits de douane de Donald Trump, pèsent lourdement sur les anticipations de demande mondiale.
À moins de deux semaines de l'échéance du 1er août, date à laquelle Washington pourrait annoncer de nouvelles mesures punitives contre Bruxelles ou Pékin, les opérateurs redoutent une contraction des échanges, synonyme de ralentissement économique… et donc d'un coup de frein sur la consommation d'énergie.
Mais réellement le véritable nuage qui plane sur les marchés pétroliers, c'est la perspective d'une nouvelle guerre de droits de douane entre les États-Unis et l'Union européenne.
Selon des sources diplomatiques relayées par la presse européenne, Bruxelles prépare un éventail élargi de mesures de rétorsion si Washington met à exécution sa menace d'imposer, dès le 1er août, une taxe de 30 % sur certains produits européens.
Le ton monte, et les chances d'un compromis commercial entre les deux parties semblent disparaître. Pour les marchés pétroliers, déjà fragilisés par des signaux économiques mitigés en Chine et une offre mondiale globalement maîtrisée, ce regain de tensions géopolitiques n'est rien de moins qu'un facteur déstabilisant supplémentaire.
Jihen Mkehli
Publié le 22/07/25 09:39
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