Au terme de l'année 2024, les ressources propres de l'État (hors dons et confiscations) ont augmenté de 8,7% par rapport à 2023 à 47.011 millions de dinars, soit un additionnel de 3.780 millions de dinars.
Cette évolution traduit une augmentation des recettes fiscales de 9,7% à 41.754 millions de dinars et des recettes non fiscales de 3,3% à 4.632 millions de dinars.
Les dépenses opérationnelles du budget ont augmenté de 4,6% à 56.434 millions de dinars, soit un additionnel de 2.500 millions de dinars. Cette hausse émane principalement de la montée des dépenses d'intervention de 4% à 19.004 millions de dinars, dont 11.347 millions de dinars au titre de la compensation.
Les salaires de la fonction publique ont augmenté également de 2,6% (+571 millions de dinars) à 22.273 millions de dinars. L'État a ainsi payé des salaires au rythme moyen de 1.856 millions de dinars par mois. Quant aux dépenses d'investissement, elles ont progressé de 7,4% au niveau de 6.031 millions de dinars, contre 5.616 millions de dinars en 2023.
Par conséquent, le déficit budgétaire s'établit à 10.047 millions de dinars, contre 11.409 millions de dinars en 2023 et 11.515 millions de dinars prévus initialement par la loi de finances 2024. En termes de pourcentage du PIB, le déficit budgétaire de l'année écoulée a atteint 6% du PIB, contre 7,6% du PIB en 2023.
Toutefois, les intérêts de la dette ont augmenté de 7,8% à 6.284 millions de dinars. Cette progression provient d'une hausse des intérêts de la dette intérieure de 12,8% à 4.096 millions de dinars et des intérêts de la dette extérieure de 0,5% à 2.188 millions de dinars.
Sur un autre front, l'État a dû rembourser, en principal de la dette, un montant de 18.522 millions de dinars (9.192 millions de dinars en local et 9.330 millions de dinars à l'étranger) contre 14.920 millions de dinars en 2023.
Par conséquent, l'encours de la dette publique représente 81,2% du PIB à fin décembre 2024, contre 84,6% du PIB en 2023.
Omar El Oudi
Publié le 24/02/25 10:09