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Le commerce extérieur tunisien a connu une détérioration au cours du premier trimestre 2025, selon les données publiées par l'Institut National de la Statistique (INS).
Les exportations se sont repliées à 15.325 millions de dinars (MD), contre 16.288 MD à la même période en 2024, soit une baisse de 5,9 %. En parallèle, les importations ont progressé de 5,5 %, atteignant 20.375 MD contre 19.315 MD un an auparavant.
Cette évolution défavorable a creusé le déficit commercial, qui s'établit désormais à 5.050 MD, contre 3.027 MD à la même période de l'année précédente. Le taux de couverture des importations par les exportations s'est, quant à lui, dégradé pour atteindre 75,2 %, contre 84,3 % au premier trimestre 2024.
Exportations en recul, l'énergie et l'agroalimentaire en chute libre
Les résultats sectoriels montrent un net recul des exportations dans plusieurs secteurs clés. Le secteur de l'énergie enregistre une baisse marquée de 34 %, principalement en raison de la chute des ventes de produits raffinés (78,2 MD contre 499,3 MD).
Le secteur des industries agroalimentaires est également en difficulté, avec une baisse de 18 %, tirée par le repli des exportations d'huile d'olive (1.442 MD contre 1.879 MD).
D'autres secteurs industriels affichent également des baisses : -2,4 % pour les industries mécaniques et électriques, -2,6 % pour le textile, habillement et cuir, et -8,6 % pour les mines, phosphates et dérivés.
Importations en hausse : les biens d'équipement en tête
Côté importations, la tendance est haussière. Les achats de biens d'équipement ont bondi de 18,3 %, traduisant un possible regain d'investissement. Les importations de matières premières et demi-produits ont augmenté de 5,1 %, et celles des biens de consommation de 13,9 %.
À l'inverse, les importations de produits énergétiques ont reculé de 9,6 %, tandis que les produits alimentaires ont connu une baisse de 2,1 %.
L'énergie, principal moteur du déficit commercial
Le déficit commercial est principalement imputable au secteur de l'énergie, qui accuse un solde négatif de -2.881 MD. Suivent les matières premières et demi-produits (-1.616 MD), les biens d'équipement (-927,9 MD) et les biens de consommation (-239,5 MD). Seule l'alimentation dégage un excédent de +614,8 MD.
À noter que, hors énergie, le déficit commercial est réduit à 2.168 MD. Le déficit énergétique, bien que toujours élevé, s'améliore légèrement par rapport à l'année précédente, passant de 2.943 MD à 2.881 MD.
Omar El Oudi
Publié le 13/04/25 09:17
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