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Choisir une école de business est bien plus qu'une simple décision académique, c'est une étape déterminante pour l'avenir professionnel. Entre les exigences des accréditations, la réputation des institutions et les perspectives qu'elles offrent, cette orientation devient un véritable casse-tête pour les familles.
Dans ce contexte, et pour offrir un éclairage supplémentaire aux familles, la Mediterranean School of Business (MSB), rattachée à la South Mediterranean University (SMU), a organisé un workshop sur son campus de Lac 2, le mardi 16 avril.
Un moment d'échange en petit comité, pensé avant tout pour les parents, avec une question centrale : Comment choisir la bonne école de business pour son enfant ?
Autour de la table, un panel d'invités internationaux, d'enseignants et d'experts a débattu du thème "Choisir son école de business : critères et accréditations".
Cette rencontre a également été l'occasion pour la MSB de célébrer sa troisième accréditation internationale. Elle devient ainsi la première, et à ce jour la seule école de business en Tunisie et en Afrique francophone à cumuler ces trois labels d'excellence.
Avec cette troisième couronne, la MSB rejoint un cercle très restreint : à peine 1 % des business schools dans le monde peuvent aujourd'hui se vanter d'avoir cette triple accréditation.
S'orienter avec les bons repères
Parmi les intervenants, Hanane El Kouari, Associate Director International à l'IESEG School of Management (campus Lille et Paris), partenaire académique de la MSB, a tenu à rappeler l'importance de ce genre d'initiative : " On est là aujourd'hui pour animer et participer à ce workshop, pensé comme un espace ouvert aux parents et aux étudiants. L'orientation reste, au fond, l'une des décisions les plus importantes dans la vie d'un jeune. "
Avec pédagogie, elle a souligné le rôle clé des éducateurs : " Notre mission, c'est de poser sur la table toutes les informations nécessaires à cette prise de décision, qu'il s'agisse d'accréditations, de reconnaissance internationale ou de qualité académique. "
Hanane El Kouari a insisté que pour les familles, le choix n'est pas toujours simple. D'où l'importance de créer un environnement d'échange transparent, où chacun — parents, étudiants, professeurs et entreprises — peut dialoguer à égalité.
Et si elle devait adresser un conseil aux jeunes ? " Rêver. Ne pas s'auto-censurer. Trop souvent, les choix d'orientation se font par défaut. Il faut voir plus grand, envisager toutes les options. "
Elle recommande d'ailleurs une méthode concrète, presque pratique : " Un simple tableau Excel. On y liste les écoles, les accréditations, les débouchés, les salaires d'entrée, le pays... et ensuite, on s'assoit, on analyse, on se projette. C'est aussi une question d'investissement personnel, financier et émotionnel. "
Et parfois, il faut aussi savoir prendre son temps : " Partir à l'étranger n'est pas une obligation immédiate. La maturité, ça se construit. Il est tout à fait possible de commencer ses études ici en Tunisie, puis de s'ouvrir au monde un peu plus tard. C'est une stratégie comme une autre. "
Venue spécialement de France, Sarah Vaughan, directrice déléguée d'ICN Business School et présidente de son comité d'orientation stratégique, a partagé une approche aussi pragmatique qu'humaine de l'orientation.
" Je suis venue à la fois pour célébrer l'accréditation AACSB de MSB, et pour participer à ce moment d'échange autour d'une question fondamentale : comment choisir son école ? ", confie-t-elle, avant d'ajouter avec justesse : " C'est loin d'être évident, ni pour les parents, ni pour les étudiants. "
Selon elle, les parents s'attardent souvent sur la reconnaissance et les accréditations, ce qui est légitime. Mais du côté des étudiants, d'autres questions méritent d'être posées : " Est-ce que je veux faire des études longues ou courtes ? Est-ce que je veux partir à l'international ? Est-ce que je veux faire de l'alternance ? Un double diplôme ? " Chaque école propose ces ingrédients, explique-t-elle, mais avec des formats et des intensités différentes. L'essentiel est donc de se connaître et de construire un parcours qui fait sens.
Pour mieux guider les étudiants, Sarah Vaughan partage une formule qu'elle aime transmettre : P + CV + R + S.
Pour elle, la vie associative, les moments informels, les échanges dans une cafétéria… tout cela fait partie intégrante du parcours. " Ce sont ces expériences qui forgent une vraie confiance en soi, et qui permettent de faire un choix éclairé, pas par défaut. "
Et finalement, il faut le dire, car au fond, choisir son école de business, ce n'est pas simplement cocher une case ou suivre un classement. C'est apprendre à se connaître, à rêver grand, à tracer un chemin qui nous ressemble. Un choix de tête, certes mais surtout un choix de cœur.
Jihen Mkehli
Publié le 21/04/25 08:24
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