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La BCE a préféré attendre pour décider de l'orientation à donner à sa politique monétaire, et ceci à cause des nombreuses contraintes et incertitudes auxquelles elle doit faire face.
Lors de sa dernière réunion de politique monétaire, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de laisser ses taux d'intérêt inchangés, mettant ainsi fin, du moins provisoirement, à une série de huit baisses consécutives.
Le taux de dépôt reste ainsi fixé à 2 %, un niveau maintenu depuis la réunion du 5 juin 2025. Au total, 200 points de base ont été retranchés en un an.
Cette pause intervient alors que l'inflation en zone euro semble désormais maîtrisée, stabilisée autour de l'objectif des 2 % fixé par l'institution. Un apaisement bienvenu après les pics atteints ces dernières années, nourris par les effets post-Covid et les répercussions économiques de la guerre en Ukraine.
Pour Christine Lagarde, la présidente de la BCE, cette décision s'inscrit dans une logique de prudence. " Le ralentissement de l'inflation et les signaux de reprise que nous observons nous placent dans une bonne position pour affronter d'éventuelles turbulences à venir ", a-t-elle déclaré à l'issue de la réunion.
Par ailleurs, alors que la pression des prix s'atténue, de nouvelles incertitudes émergent, notamment sur le front géopolitique et commercial. Christine Lagarde l'a d'ailleurs reconnu sans détour que l'institution reste en état d'alerte face à l'instabilité de l'environnement mondial.
Elle a appelé à une clarification " rapide " de ce qu'elle a qualifié d'" incertitude extrême ", notamment en référence à la campagne tarifaire menée par Donald Trump dans le cadre des tensions commerciales mondiales.
Jeudi dernier, après plusieurs semaines de discussions, des diplomates européens ont laissé entendre qu'un compromis était en vue. D'après les premières informations, ce futur accord pourrait inclure un tarif de base de 15 % sur certaines exportations européennes vers le marché américain, avec des exemptions ciblées concernant des secteurs sensibles comme l'aéronautique, les spiritueux ou certains produits pharmaceutiques.
L'enjeu pour Bruxelles est de préserver l'accès de ses entreprises à son deuxième marché d'exportation mondial, sans céder au chantage tarifaire américain.
Jihen Mkehli
Publié le 28/07/25 08:21
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