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La décision, jeudi, de la Banque nationale suisse (BNS) d'abandonner son taux plancher a pris tout le monde de court. Cette mesure était de plus en plus contestée. Des voix s'élevaient pour proposer d'autres mesures, notamment parce qu'elles estimaient que le taux plancher ne serait plus viable. Mais peu s'y attendaient, les marchés encore moins, a indiqué Mathilde Farine, cheffe de la rubrique Economie et finance chez le journal suisse "Le Temps".
Le franc n'a cessé de s'apprécier dépassant largement la parité avec l'euro. La bourse suisse a immédiatement chuté de 7%, entraînant les bourses européennes avec elle. Certaines actions de groupes suisses tournées vers l'exportation se sont effondrées.
Le taux plancher est un taux qui, comme son nom l'indique ne pourra pas être franchit. Il s'utilise avec un prêt à taux variable. Ainsi, le prêteur se prémunit contre une forte baisse des taux qui viendrait diminuer significativement ces revenus. Il s'assure d'un revenu minimum dès le départ. Cependant, cette réduction du risque de taux a un coût et celui qui y souscrit aura une prime supplémentaire à payer.
Le montant de cette prime étant déterminé entre le prêteur et l'emprunteur à la signature du contrat. Choisir cette option, ce n'est pas forcement s'assurer le meilleur revenu pour son prêt.
En effet, si le taux du marché ne franchit pas le taux plancher, le prêteur est perdant. Le montant de la prime l'a privé d'un revenu supplémentaire qu'il aurait pu obtenir. En revanche, dans le cas contraire, le taux du marché qui est inférieur au taux plancher, le prêteur est gagnant puisque son prêt, même minoré d'une prime, lui donnera un taux supérieur a celui du marché et donc un revenu supplémentaire.
Publié le 15/01/15 13:24
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