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La 29e édition de Comar d’Or célèbre l’écriture tunisienne dans toute sa richesse

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À chaque édition, les Comar d'Or mettent en lumière de nouvelles plumes tunisiennes. Un rendez-vous devenu essentiel pour tous ceux qui croient que la littérature a encore des choses à dire.

 

 

Comme chaque année, le Comar d'Or met à l'honneur les écrivains tunisiens qui ont excellé, par la force de leurs mots, les imaginaires et les sensibilités de leur époque.

La remise des prix de la 29e édition de cette cérémonie littéraire s'est tenue ce samedi 17 mai 2025, au Théâtre municipal de Tunis, en présence d'un large public venu célébrer la littérature sous toutes ses formes.

Une diversité des voix et de la profondeur des textes

Au total, six auteurs ont été distingués, chacun dans un registre, une langue ou un style différent. Le Comar d'or en langue française a été attribué au roman Écris, tu seras aimé des dieux de Mahdi Hizaoui, publié aux éditions Arabesques.

Un texte singulier, salué par le jury pour sa profondeur et sa tonalité existentielle. " Le narrateur, alter ego de l'auteur, traîne un regard désabusé sur les êtres et les choses. Sa vision du monde, à la fois philosophique et ironique, provoque une réflexion d'ordre ontologique et moral, entre sévérité, insolence et humour ", a commenté le président du jury francophone, le journaliste Ridha Kefi.

Rencontré après la cérémonie, Mahdi Hizaoui nous a confié : " Ça m'a pris beaucoup de temps. La forme même du livre est particulière : un recueil de textes ponctué d'aphorismes qui font écho aux récits. L'idée derrière ce projet ? C'est une forme de sacrifice. Pour moi, la littérature est un acte sacrificiel, presque céleste, comme une offrande pour attirer les faveurs du hasard. Elle fait avancer l'Histoire, elle est le socle de toute civilisation. "

En langue arabe, le Comar d'or est revenu au roman لمن تجمع وردك يا مكرم (À qui offres-tu tes fleurs, Makram ?) de Chafik Tarki, publié chez ميارة. L'universitaire Fethi Nasri, président du jury, a salué une œuvre " profondément humaine, traversée par les douleurs de l'époque, ses désillusions et ses quêtes. Un texte qui mêle les genres et interroge la culture contemporaine, ses failles et ses rêves. "

Deux prix spéciaux du jury ont également été décernés :

– Le vert et le bleu d'Abdellatif Mrabet (Contraste) en français,

– Ashab al Hodhod (Les compagnons de la huppe) de Sofien Rajeb (Meskeliani) en arabe.

Enfin, les prix Découverte ont mis en lumière de jeunes voix prometteuses : Écoute-moi ma fille de Houda Majdoub (Arabesques) en français, et Nafitha ala achams (Une fenêtre sur le Soleil) de Balkis Khlifa (Mayara) en arabe.

Un record de participants

Rencontré à l'issue de la cérémonie, Marouane Ben Saïd, membre du comité d'organisation du prix Comar d'Or, se dit fier de cette 29e édition : " Cela fait 28 ans que nous faisons vivre ce prix. C'est la preuve de l'engagement constant de Comar Assurances en faveur de la scène littéraire tunisienne, mais aussi de sa responsabilité sociétale ", souligne-t-il.

Cette année, un chiffre record de 76 romans ont été soumis au concours, dont 21 en langue française et 55 en arabe. " C'est un record absolu, aussi bien au total que dans chaque langue. L'année dernière, on comptait un peu moins de 60 participations. Cela montre à quel point les écrivains tunisiens s'approprient ce prix, et surtout leur envie d'écrire et de publier ", se réjouit-il.

Pour lui, cet engouement traduit une reconnaissance croissante de la valeur du Comar d'Or : " C'est un signal fort pour la scène littéraire. Le Comar est désormais perçu comme une référence indispensable en Tunisie. "

Il a également insisté sur la transparence et l'indépendance du processus de sélection : " L'entreprise ne s'implique en rien dans le choix des lauréats. Chaque langue a son propre jury, composé de cinq membres : universitaires, écrivains reconnus, anciens lauréats… Ils disposent d'une totale autonomie. C'est ce qui fonde la crédibilité et le prestige du prix. "

Enfin, Comar prouve, une fois de plus, que la responsabilité sociétale d'entreprise ne se limite pas au soutien du sport ou à des actions ponctuelles. En misant depuis près de trois décennies sur la littérature, la compagnie affirme sa conviction que les mots, tout autant que les performances, sont porteurs de sens, de mémoire et d'avenir.

Jihen Mkehli

 

Publié le 19/05/25 11:02

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