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Après avoir clôturé l'année avec une inflation annuelle à son plus bas niveau depuis trois ans, le Maroc fait face à une remontée de l'inflation mensuelle en janvier.
Au Maroc, le taux d'inflation a enregistré une hausse de 2 % en janvier sur une base annuelle, atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis un an.
Selon les données du Haut-Commissariat au Plan, cette augmentation est principalement due à une hausse de 3,3 % des prix des denrées alimentaires et de 1,1 % des prix des produits non alimentaires.
L'indice des prix à la consommation (IPC) de base, qui exclut les éléments sensibles aux prix et très volatils, a ralenti à 2,4 % sur un an, après une progression de 2,6 % en décembre.
Pour contextualiser, le Maroc a clôturé l'année 2024 avec un taux d'inflation annuel de 0,9 %, après avoir connu des taux élevés dépassant 6 % au cours des deux années précédentes, en raison de la hausse des prix mondiaux de l'énergie et des denrées alimentaires.
En attendant l'approbation du FMI pour un nouveau prêt
La Banque centrale du Maroc prévoit que l'inflation se stabilise à 2,4 % à la fin de cette année, avant de ralentir à 1,8 % en 2026. Toutefois, les experts estiment que des facteurs externes, tels que les fluctuations du marché mondial, ainsi que les saisons de sécheresse successives, continueront d'affecter considérablement les taux d'inflation en 2025.
Quant à la croissance du PIB, elle devrait accélérer au début de cette année, soutenue par les secteurs non agricoles, selon les prévisions. Le royaume a clôturé l'année dernière avec un déficit de 3,9 %, un chiffre inférieur aux prévisions budgétaires.
Ces données sur l'inflation interviennent alors que le Maroc espère obtenir l'approbation du Fonds monétaire international pour renouveler un accord de 5 milliards de dollars en mars prochain.
Pour rappel, le pays a signé en 2023 un premier accord avec le FMI pour la Ligne de Crédit Modulable (LCM), d'une durée de deux ans, expirant en avril prochain.
Cet accord vise à prévenir les crises économiques et à renforcer les réserves extérieures du pays. Les autorités marocaines l'ont utilisé comme un outil de couverture, sans en avoir fait usage pour obtenir un financement direct.
Jihen Mkehli
Publié le 24/02/25 12:55
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