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Lancé en janvier 2017, le visa de travail "French Tech Visa » veut encourager l'immigration professionnelle de talents internationaux en facilitant leurs démarches d'expatriation en France.
Depuis le 1er Mars 2019, ce titre de séjour a été refondu pour permettre à 10.000 startups françaises innovantes de recruter en quelques semaines des salariés étrangers. Une mesure qui risque de faire doubler le nombre d'ingénieurs tunisiens émigrant en France.
En effet, le programme "French Tech Visa" lancé en janvier 2017 par l'ancien Président français, François Hollande, a été simplifié pour réduire la durée des formalités administratives d'obtention de permis de séjour pour les travailleurs étrangers recrutés par des entreprises françaises innovantes. La procédure prévoit également des visas pour les membres de la famille des travailleurs étrangers.
Avec cet élargissement du dispositif français, les délais d'octroi du visa passent de 6 mois à quelques semaines et bénéficient à 10.000 startups françaises désireuses de faire appel à des profils hautement qualifiés, pénuriques dans l'Hexagone.
Pour être éligibles, les startups françaises doivent faire une demande en ligne et être reconnues comme innovantes par le ministère de l'Economie et des Finances, ce qui vise les entreprises qui ont bénéficié, dans les 5 dernières années, d'un soutien public à l'innovation ou d'un accompagnement par une structure spécialisée dans l'innovation, ou sont en partie détenues par une entité dont l'objet principal est le financement ou l'investissement dans les entreprises innovantes.
Autre critère énoncé par le ministère français, le montant de la rémunération de l'ingénieur embauché doit être supérieure à deux SMICS annuels bruts, soit 36.509 euros. Une fois octroyé, le French Tech Visa, qui est gratuit, est valable pour une durée de quatre ans renouvelable.
Une véritable hémorragie en perspective
En Tunisie, où le phénomène de "la fuite des cerveaux" prend une grande ampleur, il est probable que la nouvelle mesure française fasse exploser le nombre des visas délivrés. Les ingénieurs tentés par des perspectives d'avenir plus prometteuses que celles que leur propose la Tunisie, risquent de répondre en masse à l'appel de la France.
Pour l'écosystème digitale tunisien, déjà ébranlé par l'exode de nombreux profils tunisiens hautement qualifiés, la transformation digitale risque d'être compromise.
K.H
Publié le 26/03/19 15:47
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