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Alors que le gouvernement se prépare à dévoiler les grandes orientations du budget 2026, le déficit commercial français atteint un niveau record.
En mai, le déficit commercial de la France a atteint un niveau record à 7,6 milliards d'euros, un chiffre jamais vu jusqu'à présent, principalement en raison d'une baisse plus marquée des exportations que des importations.
D'après les données publiées mardi par les Douanes, le déficit d'avril a été légèrement révisé à la baisse, passant de 7,4 milliards à 7,2 milliards d'euros. En mai, les importations ont reculé de 600 millions d'euros, tandis que les exportations ont chuté de 1 milliard d'euros, ce qui explique ainsi la détérioration du solde commercial ce mois-ci.
Sur les douze mois de 2024, le déficit commercial français s'élève à 80 milliards d'euros. Pour rappel, en 2024, le pays avait enregistré un déficit commercial total de 81 milliards. La France n'a pas connu d'excédent commercial sur les biens depuis 2002.
La dette française plus coûteuse que celle de ses voisins
Du côté énergétique, la situation s'est légèrement améliorée grâce à une baisse des importations plus importante que celle des exportations. En revanche, le solde des produits manufacturés a continué de se dégrader, soit le principal facteur de ce creusement du déficit commercial global.
Pendant ce temps, à quelques jours de la présentation des grandes lignes du Budget 2026, Éric Lombard, directeur général de la Caisse des Dépôts, a insisté sur l'urgence de redresser les finances publiques. Il a alerté sur la hausse de la charge de la dette, en annonçant que la France emprunte à des taux supérieurs à ceux de l'Italie.
En effet, le rendement des obligations italiennes à 5 ans s'établissait à 2,65 %, contre 2,67 % pour les emprunts français du même terme. C'est la première fois en vingt ans que cette inversion se produit.
Plus encore, la France paie désormais des taux d'intérêt plus élevés que l'Espagne ou le Portugal pour ses emprunts à 10 ans, et le coût de sa dette est désormais comparable à celui de la Grèce.
Malgré ces tensions ponctuelles sur le marché, le taux des obligations françaises à 10 ans (OAT) est resté globalement stable ces derniers mois. L'écart avec le taux allemand, appelé spread, se situe également à peu près au même niveau que l'année dernière.
Jihen Mkehli
Publié le 09/07/25 10:32
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