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À l'ère de la politique isolationniste de Trump, l'USAID, principal pourvoyeur d'aide internationale, a été forcée à fermer, une décision que la plupart des experts jugent illégale.
Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, a annoncé la fermeture de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), qui gère des milliards de dollars d'aide à travers le monde.
Chargé par le président Donald Trump de réorganiser l'administration fédérale, il a affirmé que l'agence allait "fermer", avec le soutien total du président, qui a dénoncé une institution "dirigée par de fous extrémistes".
Les employés de l'USAID, présente dans environ 120 pays, ont reçu un e-mail leur interdisant de se rendre au bureau. Près de 1 000 d'entre eux, y compris des contractuels, ont été coupés de leurs accès informatiques du jour au lendemain.
La légalité de la fermeture mise en cause
La mesure a été jugée illégale par plusieurs experts juridiques et responsables politiques. Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, s'est autoproclamé directeur par intérim de l'USAID, affirmant que l'agence n'avait pas répondu aux demandes d'information et que "ce niveau d'insubordination rend impossible tout examen sérieux".
Dans le même temps, le compte X (anciennement Twitter) de l'USAID a été suspendu, son site internet est hors service, et plusieurs hauts responsables ont été placés en congé administratif dès samedi soir.
Première source d'aide mondiale, l'USAID a vu une cinquantaine de manifestants se rassembler devant son siège à Washington, brandissant des pancartes dénonçant cette décision, avec des slogans tels que “ Sauvez l'USAID, sauvez des vies” ou encore “ L'USAID aujourd'hui, qui sera le prochain ?”.
La Tunisie n'échappe pas aux conséquences de cette fermeture brutale, elle qui compte sur ces fonds pour stimuler certains secteurs stratégiques. Depuis 2011, l'USAID a investi plus de 350 millions de dollars en Tunisie, finançant des programmes de soutien aux PME, à l'innovation technologique et à l'emploi des jeunes. Avec l'arrêt soudain de l'agence, l'avenir de ces initiatives se trouve désormais incertain.
D'autant plus que cette décision ne tombe pas de nulle part. Donald Trump avait déjà signé un décret suspendant pour 90 jours l'aide au développement étrangère des États-Unis.
Jihen Mkehli
Publié le 04/02/25 10:39
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