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La stratégie de Tidjane Thiam à la tête de Credit Suisse s'est avérée finalement payante. Trois ans après son arrivée à la tête de la banque suisse en difficulté, l'Ivoirien avait le choix de la refonte en profondeur du groupe qui s'orientait vers la gestion de fortune, réduisant le voile sur ses activités de marché plus risquées.
Résultat, fin 2018, Credit Suisse a renoué ainsi avec les bénéfices avec un profit net de 1,85 milliard d'euros alors qu'elle enregistrait un an plutôt une perte de 965 millions d'euros après avoir viré au rouge depuis 2015.
"Il s'agit de notre premier bénéfice annuel après impôts depuis 2014 et ce résultat n'a été possible que grâce au soutien de nos clients, de nos investisseurs et de nos autres principales parties prenantes ainsi qu'au travail remarquable de nos équipes », s'est félicité Tidjane Thiam.
Ce rebond a été le fait des bons résultats des activités de gestion de fortune en Suisse mais également dans le reste du monde, à l'exception de la zone Asie-Pacifique. A l'inverse, la division activités de marchés a été confrontée à un contexte international qui s'est montré particulièrement difficile.
"Avec la croissance de nos activités liées à la gestion de fortune, nos revenus proviennent de plus en plus de sources plus stables, plus récurrentes et moins dépendantes du marché, et nos actifs gérés se sont révélés résistants", souligne Credit Suisse dans son communiqué.
La restructuration de la banque entamée depuis la fin 2015 avec pour objet, outre la réorientation des activités vers la gestion de fortune, la réduction des coûts avec notamment la suppression de 1 600 postes et une hausse du capital de 5,5 milliards d'euros.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 18/02/19 12:29
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