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Blanchiment d’argent : L'Algérie classée pays « à haut risque » par l’Union européenne

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Placée sur la liste grise du Groupe d'action financière depuis 2024, Alger fait aujourd'hui profil bas et prépare un rapport détaillé pour espérer sortir de cette zone grise.

 

 

 

La Commission européenne a inscrit l'Algérie sur sa liste noire des pays à " haut risque " en matière de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme.

Une mesure qui signifie, concrètement, un renforcement des contrôles sur les flux financiers en provenance du pays au sein de l'UE.

L'Algérie rejoint d'autres États comme la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Laos, le Liban ou encore la Namibie. À l'inverse, plusieurs pays en ont été retirés : la Barbade, le Panama, les Philippines, mais aussi des partenaires africains comme le Sénégal et l'Ouganda et les Emirats arabes unis.

En effet, Bruxelles s'est alignée sur la fameuse " liste grise " du GAFI, le Groupe d'action financière, qui avait déjà pointé du doigt l'Algérie depuis 2024. En clair, cela signifie que les manquements identifiés par l'instance internationale n'ont pas été suffisamment corrigés.

Maria Luis Albuquerque, la commissaire européenne chargée des services financiers, a souligné que cette liste reste " un outil essentiel pour protéger l'intégrité du système financier européen ". Et le message est limpide. Sans réformes concrètes, l'accès des pays concernés au système bancaire international risque de se compliquer davantage.

L'Algérie veut sortir du gris

C'est en octobre 2024 que l'Algérie a officiellement fait son entrée sur la " liste grise " du Groupe d'action financière (GAFI), une liste qui regroupe les juridictions jugées insuffisamment coopératives en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

Depuis, Alger tente de rectifier le tir. Face à l'enjeu, les autorités ont multiplié les annonces et les engagements. Un rapport détaillé, comprenant à la fois une évaluation sectorielle et une analyse des risques dits " élevés ", doit être présenté au GAFI d'ici la fin juin.

L'objectif est de documenter les efforts réalisés, afficher une volonté politique de réforme et espérer sortir au plus vite de cette zone grise, qui freine les échanges bancaires, refroidit les investisseurs et ternit la crédibilité financière du pays.

Ce document, élaboré par le Comité national de coordination, s'inscrit dans une stratégie de mise à niveau du cadre réglementaire et institutionnel. Il devrait faire état des actions entreprises pour renforcer les mécanismes de surveillance, améliorer la transparence des transactions financières, et encadrer les secteurs les plus vulnérables aux dérives.

Concrètement, l'ambition est de restaurer la confiance. Reste à savoir si cela suffira à convaincre le GAFI, dont les exigences en matière de conformité se font de plus en plus rigoureuses.

Jihen Mkehli

 

Publié le 12/06/25 08:08

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