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Avec 268 millions de dinars de pertes cumulées en 2018, El Fouladh s'enfonce dans le gouffre

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1

Voilà maintenant un bon bout de temps que les entreprises publiques rament. Et les choses n'iront pas mieux après la crise sanitaire. Rien que pour l'exercice 2018, la société Tunisienne de Sidérurgie " El Fouladh " a cumulé des pertes de l'ordre de 268 millions de dinars.

Selon un document traitant les principaux indicateurs d'activité de la société, ladite entreprise avait connu un recul au niveau de l'effectif, soit -4% entre 2016-2018 pour atteindre les 1.046 employés. On ne pourra pas en dire autant pour la masse salariale, passant de 34,9 millions de dinars en 2016 à 35,6 millions en 2018 en raison des augmentations salariales et des heures supplémentaires de travail.

Le document précise que la société est en train d'exécuter un plan d'assainissement financé par l'Etat sous forme de crédits approuvé depuis 2013. Ce plan prévoit le départ volontaire de 110 agents.

Sur le volet financer, la société tunisienne de sidérurgie s'enfonce de plus en plus dans un gouffre sans fin. Quand bien même la baisse en volume des ventes, une augmentation de +22% des produits d'exploitation a été enregistré durant la période 2017-2018 suite à la hausse des prix de vente des produits finis (+36% en 2018). Pour les charges d'exploitation, elles ont augmenté de 5,3% en 2018 par rapport à 2017.

Par ailleurs, les charges financières nettes de la société ont poursuivi leur envolée passant de 22,5 millions de dinars en 2017 à 30 millions en 2018 suite à l'augmentation de l'encours de l'endettement. A cet effet, les pertes cumulées de la société ont atteint 268 millions de dinars à fin 2018 tandis que les capitaux propres affichent un solde négatif de -225 millions de dinars.

Côté endettement, l'entreprise publique s'asphyxie et meurt à petit feu. Selon le document, l'endettement total de l'entreprise en 2019 a dépassé les 393 millions de dinars à fin septembre 2019, dont 163 millions envers les banques et les établissements publics. De surcroît, tous ces crédits bancaires sont classés 4 ce qui rend l'octroi de nouveaux crédits bancaires très difficile voire impossible.

Azyz MEDDEB

Publié le 28/05/20 10:23

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