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L'Union européenne (UE) rendra effective, à partir d'aujourd'hui, l'imposition des tarifs douaniers et d'autres sanctions d'ordre économique d'une valeur estimée à 4 milliards de dollars sur des biens et services américains. La riposte de Bruxelles fait suite aux taxes imposées par Washington sur les produits européens dont les avions Airbus. L'aval de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour mener cette offensive a été donné depuis mi-octobre.
Les droits de douane concernent l'intégralité des modèles d'avions de Boeing, taxés à 15%. Les produits agricoles comme le blé et les huiles végétales, les produits agroalimentaires à l'image des alcools forts et du Ketchup ainsi que les biens manufacturés sont taxés à hauteur de 25%.
Il s'agit d'un nouveau rebondissement dans la saga commerciale animée et intensifiée par l'administration Trump. En effet, même avec l'élection de Joe Biden à la présidence des États-Unis, il ne sera en fonction qu'à partir du 20 janvier. En d'autres termes, Donald Trump dispose d'une marge de manœuvre importante pour imposer plus de droits de douane.
Les mesures appliquées par l'UE " sont en miroir des mesures américaines ", indique le commissaire européen à l'Économie, Vladis Dombrovskis. Toujours est-il que le représentant européen insiste sur le fait que l'objectif n'est pas de provoquer " une escalade du conflit ". Outre-Atlantique, le représentant américain du commerce, Robert Lighthizer, considère que " l'UE ne se préoccupe des règles de l'OMC que quand ça l'arrange ".
La guerre commerciale entre les États-Unis et l'UE a commencé en 2004 des suites d'un protectionnisme déguisé mené par le " Vieux-continent ". En revanche, un espoir persiste du côté de l'Europe quant à un assouplissement des sanctions par l'administration Biden. Le commissaire européen à l'Économie a salué l'engagement du président nouvellement élu concernant les alliances internationales et de la progression des relations avec l'union.
Myriam Ben Yahia
