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Tunisie : La BCT révise à la baisse ses perspectives de croissance pour 2016 et 2017

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1

Le redressement de la croissance économique, amorcé au début de 2016, devrait se poursuivre dans les trimestres à venir quoiqu'à un rythme plus lent qu'attendu quelques mois plus tôt. C'est ce qui ressort du document publié par la Banque centrale de Tunisie (BCT) décortiquant les évolutions monétaires et conjoncturelles au terme du deuxième trimestre de l'année en cours ainsi que les perspectives à moyen terme.

Il est attendu que le rythme de progression de l'activité demeure positif au second trimestre, en dépit de la poursuite des difficultés dans les secteurs extractifs et de la faible demande étrangère adressée à la Tunisie.

Croissance au 2ème trimestre 2016

Compte tenu de l'analyse conjoncturelle développée dans le document, les prévisions de la BCT tablent sur une progression positive du PIB, aux prix constants de 2010, aux alentours de +0,3% en variation trimestrielle (+1,8% en glissement annuel) au 2ème trimestre de l'année en cours. Cette évolution porterait la croissance semestrielle à +1,4%. Il s'en suit un acquis de croissance annuel à fin juin de +1,3%.

Perspectives à moyen terme

Les récentes prévisions à moyen terme ont revu à la baisse la croissance du PIB, aux prix constants de l'année 2010, pour la période 2016-2017. Elles tablent sur une croissance annuelle de l'ordre de 1,8% en 2016 et 3% en 2017, contre 2% et 3,5% estimées en avril dernier.

La révision à la baisse résulte des performances, en deçà des attentes, de plusieurs secteurs d'activité durant le premier semestre 2016, ainsi que de l'apparition de nouveaux risques baissiers à plus long terme.

Les perspectives, estime la BCT, devraient s'améliorer lentement mais resteraient sujettes à divers aléas, qui seraient globalement asymétriques vers le bas. Les incertitudes qui font craindre une croissance plus faible qu'attendu sont multiples.

Sur le plan interne, les risques concernent, pour l'essentiel, le prolongement de la crise politique, la persistance de troubles sécuritaires et de l'instabilité sociale dans les zones d'extraction et de production, ce qui pourrait freiner le rétablissement de la production et de l'investissement à l'horizon de prévision.

Egalement, les retards accusés pour la mise en place des réformes nécessaires (Code d'investissement, etc.) pourraient affecter négativement le climat des affaires. En plus, l'arbitrage consommation-épargne pourrait impacter le rythme de progression de la demande de consommation.

Par ailleurs, la persistance du déficit de liquidité bancaire à des niveaux historiquement élevés et la hausse des prêts non performants pourraient réduire la capacité du système bancaire à mobiliser les ressources nécessaires pour le financement de l'économie.

Publié le 02/08/16 11:56

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