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La Tunisie a fait face en 2024 à un important défi concernant le service de sa dette publique extérieure, qui pèse lourdement sur les finances du pays. Cet enjeu crucial met en lumière les difficultés structurelles de l'économie tunisienne et la nécessité de réformes profondes.
Le service de la dette publique extérieure de la Tunisie pour l'année 2024 s'est élevé à environ 14,3 milliards de dinars, soit 22% de plus que celui de l'année précédente, selon les chiffres de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Cette somme représente une part significative de 29% des recettes annuelles de l'État estimées à 49,2 milliards de dinars.
A l'instar des dernières années, le service de la dette publique extérieure (composé du principal à rembourser et des intérêts) a représenté l'année dernière un véritable test pour la résilience de l'économie tunisienne. La capacité du pays à honorer ses engagements financiers tout en maintenant la stabilité sociale constitue un équilibre délicat à trouver.
Parmi les éléments qui ont contribué à alourdir le fardeau de la dette extérieure tunisienne, on note la dépréciation continue du dinar tunisien, qui augmente mécaniquement le coût de remboursement de la dette libellée en devises étrangères, les conditions économiques internationales défavorables, notamment la hausse des taux d'intérêt dans les principales économies mondiales, et la faible croissance économique nationale qui limite les capacités de remboursement du pays.
La hausse du service de la dette publique tunisienne en 2024 illustre les défis majeurs auxquels fait face la Tunisie. La réussite dans la gestion de cette situation sera déterminante pour l'avenir économique du pays et sa capacité à retrouver une trajectoire de croissance durable.
Omar El Oudi
Publié le 13/01/25 09:50
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