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À mi-chemin de l'année 2025, et malgré un démarrage plus lent, la région MENA dépasse déjà le total des investissements réalisés sur l'ensemble de 2024.
Les startups de la région Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA) ont réussi à lever un total de 783 millions de dollars en juillet, soit une envolée de 1.411 % par rapport au mois précédent.
Selon la plateforme spécialisée Wamda, qui rappelle aussi que ce montant est plus du double de celui de juillet dernier, le troisième trimestre de 2025 s'ouvre sur un rythme d'investissement rarement vu dans la région.
L'Arabie saoudite reste solidement installée en tête du financement régional, avec 16 transactions totalisant 396,5 millions de dollars. Les Émirats arabes unis suivent de près, attirant 359 millions répartis entre 22 startups.
Plus bas dans le classement, le mois réservait quelques surprises. L'Irak s'est hissé sur la troisième marche grâce à un seul accord de 15 millions de dollars pour InstaBank, délogeant ainsi l'Égypte du top 4. Le Maroc prend la quatrième place, porté par la levée de 7,5 millions de dollars d'Ora Technologies.
L'Égypte, autrefois incontournable dans le trio de tête, recule au cinquième rang avec 4 millions de dollars levés par sept startups, un repli que Wamda attribue aux pressions macroéconomiques et à l'instabilité des devises. Quant à la Tunisie, elle ne compte qu'une seule transaction sur le mois, pour 27.500 dollars.
Côté secteurs, la deeptech domine pour la première fois depuis plusieurs mois, attirant 250,3 millions de dollars répartis sur seulement quatre transactions.
Le e-commerce fait quant à lui un retour en force, avec un montant quasi équivalent, à 250 millions de dollars. Les startups SaaS complètent le podium, avec 89 millions de dollars levés à travers 12 accords. En revanche, la fintech recule à la quatrième place, avec 61 millions de dollars investis lors de 11 transactions.
Selon Wamda, ce basculement traduit un appétit grandissant pour les entreprises innovantes axées sur la propriété intellectuelle et pour les plateformes grand public à fort potentiel de croissance, même si le financement des fintechs marque un net ralentissement.
Sur le plan du genre, la situation reste très déséquilibrée. Les startups fondées par des hommes ont levé 774,5 millions de dollars à travers 43 transactions, tandis que celles dirigées par des femmes ne totalisent que 3 millions de dollars sur huit accords.
Enfin, il faut souligner que, sept mois après le début de 2025, le volume total des investissements dans la région MENA a déjà dépassé celui de toute l'année 2024.
Jihen Mkehli
Publié le 11/08/25 10:00
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