L'Algérie introduit un plan de 60 milliards de dollars pour dynamiser son secteur énergétique et se présente comme une terre ouverte aux investisseurs, avec une stratégie visant à moderniser l'ensemble de sa filière pétrolière et gazière.
Pour la période 2025-2029, l'Algérie prévoit d'injecter près de 60 milliards de dollars dans des projets stratégiques du secteur énergétique, avec un accent particulier sur l'amont pétrogazier.
Ces annonces ont été faites par le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, lors de l'ouverture de la 13ᵉ édition du Salon international Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (NAPEC 2025), qui se tient à Oran du 6 au 8 octobre.
Devant un parterre de décideurs et de représentants de grandes compagnies énergétiques internationales, le ministre a précisé que 80 % de ces investissements seront consacrés à l'exploration et à la production des hydrocarbures, afin de renforcer la sécurité énergétique nationale et de soutenir l'exportation.
Parmi les objectifs de Sonatrach, le géant énergétique algérien, figure la réduction du torchage de gaz à moins de 1 % d'ici 2030. Le plan prévoit aussi le développement de projets liés à l'hydrogène, à l'efficacité énergétique et aux énergies renouvelables.
Un appel direct aux investisseurs internationaux
Par ailleurs, les 20 % restants des investissements seront consacrés au renforcement des capacités en aval, avec des projets emblématiques dans le raffinage et la pétrochimie. Parmi les installations concernées figurent la raffinerie de Hassi Messaoud, ainsi que les usines de production de méthanol et d'essence sans plomb.
Ces investissements s'accompagnent d'une réforme ambitieuse du cadre juridique des hydrocarbures. La nouvelle législation, présentée comme plus attractive et incitative, vise à encourager les investissements dans la recherche, l'exploration et la production.
Elle offre des avantages fiscaux, simplifie les procédures administratives et sécurise les investissements à long terme. Pour le gouvernement, il s'agit d'envoyer un signal aux entreprises étrangères : l'Algérie est ouverte aux partenariats stratégiques et veut devenir un terrain favorable à l'innovation énergétique.
Le salon NAPEC 2025, qui rassemble des représentants de plus de 60 pays, a été l'occasion pour le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, de présenter cette vision. " L'Algérie est une terre d'opportunités, prête pour l'avenir ", a-t-il déclaré. " Nous ne vous invitons pas seulement à observer nos progrès, mais à en faire partie. "
Jihen Mkehli
Publié le 08/10/25 11:38