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Néjib Ayed : Il y a un vrai mouvement économique autour des JCC

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Doyen des festivals africains et arabes, les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) demeure incontestablement la plus grande fête du pays. En huit jours, la 29ème édition a brassé plus de 200 mille spectateurs entraînant un essor économique non négligeable.

Interrogé sur les retombées économiques des JCC 2018, Néjib Ayed, Directeur Général des JCC depuis 2017, a fait valoir qu'elles ont touché de nombreux secteurs notamment ceux de la restauration, de l'hôtellerie, du transport et de l'artisanat.

En effet, 200.000 spectateurs se sont rendus à cette manifestation annuelle pour découvrir une sélection de 200 films. L'évènement a concentré plus de 2 millions de personnes issues de pays d'Afrique lusophones et anglophones, des Tunisiens et des personnes provenant de la diaspora. Les cafés et resto bars du centre-ville ont ainsi triplé voire quadruplé leur recette journalière selon certains commerçants.

Les vendeurs ambulants ont également eu la part belle durant le festival. Cette hausse de la fréquentation au centre-ville a permis une véritable imbrication culturelle, économique et politique qui a remporté une forte adhésion du public et a transformé le visage de Tunis quelques jours seulement après l'attentat-suicide du 29 octobre.

La Cité de la Culture située en plein centre de Tunis a permis d'augmenter la capacité d'accueil du public. Six salles de spectacles et de cinéma ont été mises à la disposition du public en plus de la cinémathèque tunisienne, soit 3.000 places supplémentaires. Cet espace a favorisé les rencontres entre publics, auteurs, réalisateurs, producteurs, distributeurs, techniciens, interprètes et inconditionnels du 7ème art.

Le premier cinéma Multiplexe Pathé qui verra le jour en décembre 2018 mettra à la disposition du public 8 nouvelles salles de cinéma augmentant davantage la capacité d'accueil des cinéphiles. Des projets d'infrastructure culturelles qui ont donc une grande valeur ajoutée pour la Culture et les Arts en Tunisie. Le festival a aussi été l'occasion de remettre à niveau certaines petites salles de cinéma délabrées du centre-ville. "Nous les avons gardés dans le circuit même si cela n'est pas rentable car c'est la politique des JCC », a précisé Néjib Ayed. Les JCC ont par ailleurs boosté les ventes de billets de spectacles et de théâtre.

Concernant le budget du festival, il a été fixé à 4 millions de dinars, une somme négligeable par rapport à d'autres festivals de la même envergure. Comme l'a indiqué le DG des JCC, "à ce budget, il faut ajouter le génie tunisien qui permet de fructifier l'argent".

Les partenaires des JCC ont hautement collaboré à la réussite du festival. Pour Néjib Ayed, ces partenariats ne doivent pas être seulement compris sous l'angle de l'aide financière mais aussi en termes "d'apport technique et technologique". Ces sponsors sont des entreprises commerciales publiques telles que La Poste Tunisienne qui a soutenu les JCC en s'investissant dans la vente des billets, Tunisie Telecom qui a installé la fibre optique dans 3 emplacements sur l'avenue Habib Bourguiba, la maison de la culture Ibn Khaldoun qui a fait office de centre de presse internationale, l'hôtel Africa où toute l'administration du festival était centralisée, la compagnie Tunisair en tant que transporteur officiel des JCC et la STB en tant que banque d'Etat. Parmi les autres sponsors des JCC, on trouve l'OACA, Topnet, la SNCFT, la Transtu et la Sintri pour le transport des spectateurs.

La politique de décentralisation culturelle a voulu que les JCC ne s'arrête pas à la capitale. Les projections cinématographiques se sont étendues aux gouvernorats de Siliana, Sfax, Nabeul et Kasserine. Les films ont également été projetés dans 5 unités carcérales et un centre de rééducation de mineurs délinquants. "Une expérience citoyenne unique en son genre" pour Néjib Ayed. 

Pour cette 29ème édition des JCC, le cinéma tunisien a été mis à l'honneur grâce à des consécrations de premier ordre. Ainsi, le Tanit d'or catégorie long métrage a été remporté par Mahmoud Ben Mahmoud pour son film "Fatwa" avec une dotation de 40.000 dinars, le Tanit d'Or catégorie court métrage a été décerné au film "Brotherhood" de Meryem Joobeur (10.000 dinars) et le Tanit de Bronze catégorie court métrage a été remporté par le film "Astra" de Nidhal Guiga (5.000 dinars). Deux prix ont été décernés à des artistes tunisiens : le prix du meilleur acteur pour Ahmed Hafiane dans "Fatwa" et une mention spéciale pour "Le fleuriste" de Chamakh Bouslama.

K.H

Publié le 14/11/18 20:07

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