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L’inflation en France atteint en septembre son plus haut niveau depuis huit mois

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Avec une dette publique record, des tensions fiscales et des retards de paiement qui s'accumulent, la France voit son inflation atteindre son plus haut niveau en huit mois en septembre.

 

 

En France, le taux d'inflation a atteint son plus haut niveau en huit mois en septembre, porté par la hausse des coûts des services.

Selon les données de l'Office français des statistiques (Insee), l'indice des prix à la consommation a progressé de 1,2 % sur un an, après une hausse de 1,0 % en août. Il s'agit du niveau d'inflation le plus élevé depuis janvier, où les prix avaient augmenté de 1,7 %.

En revanche, les prix de l'énergie ont continué de baisser, reculant de 4,5 % sur un an en septembre, après une baisse de 6,2 % en août.

En glissement mensuel, les prix à la consommation ont légèrement diminué de 0,1 % en septembre, contre une hausse de 0,4 % en août. Cette baisse mensuelle s'explique principalement par la forte baisse saisonnière des prix des transports, notamment des services aériens et d'hébergement.

L'économie française sur le fil du rasoir

La France est actuellement confrontée à un environnement politique et budgétaire complexe. La dette publique a atteint un niveau record de 115,6 % du PIB au 30 juin 2025, soit 3 416,3 milliards d'euros, marquant une hausse de 70,9 milliards par rapport au trimestre précédent.

Le déficit public est attendu autour de 5,6 % à 5,7 % du PIB en 2025, aggravé par le ralentissement de la consommation. Pour corriger cette situation, un retour à un déficit de 3 % du PIB serait nécessaire, mais la voie reste incertaine face aux divisions politiques et à la pression des taux d'emprunt.

Dans ce contexte, le Premier ministre Sébastien Lecornu cherche une stratégie plus consensuelle, renonçant déjà à des mesures impopulaires telles que la suppression de jours fériés.

Parallèlement, des tensions fiscales émergent. L'Association française des entreprises privées (AFEP), regroupant des géants tels qu'Accor, Carrefour ou Sanofi, alerte contre un nouveau " choc fiscal " prévu dans le budget 2025.

Elle dénonce une surtaxe sur les bénéfices et une taxe sur les rachats d'actions, entraînant une contribution totale estimée à 95 milliards d'euros en 2025, soit 10 milliards de plus qu'en 2024. L'AFEP redoute un frein à la croissance, à l'investissement et à l'emploi, et plaide pour des conditions fiscales propices à la compétitivité mondiale.

Jihen Mkehli

 

Publié le 01/10/25 08:39

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