Les Émirats Arabes Unis (EAU) annoncent la mise en place d'un impôt sur les sociétés (IS) à partir de la mi-2023. Cette mesure devrait permettre à ce pays riche de diversifier ses sources de revenus.
En effet, à partir du mois de juin 2023 les entreprises générant plus de 375 mille dirhams de bénéfices, environ 91.500 euros, devraient s'acquitter d'un impôt fédéral de 9%, selon le ministère émirati des Finances. Il s'agit de la première grande réforme fiscale depuis l'introduction de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) en 2018. Toujours est-il que les avantages fiscaux dont bénéficient les entreprises installées dans les zones franches resteront en vigueur.
En sus d'alléger sa dépendance à la rente d'hydrocarbures, les EAU s'alignent sur l'économie mondiale. En effet, l'OCDE a décidé de renforcer son positionnement contre l'évasion fiscale ainsi que les paradis fiscaux en proposant une généralisation de la taxe " GAFA ", s'élevant à 12%. Néanmoins, les EAU amorcent des pas timides vers la politique internationale étant donné que le pays se range désormais aux côtés de la Hongrie et de l'Irlande, en faveur d'un régime d'impôt parmi les plus compétitifs du monde.
Dans son effort d'uniformité avec les conventions internationales et places boursières mondiales, les EAU sont passés au week-end universel, comprenant les samedis et les dimanches. Par ailleurs, le gouvernement a levé les restrictions portant sur la propriété étrangère, en plus d'accorder la citoyenneté émiratie à un groupe restreint d'étrangers et d'émigrants en 2021.
Il sied cependant de noter que l'Arabie saoudite a déployé de nouvelles incitations pour que les multinationales installent leur siège social sur leur territoire. Il est également important de souligner qu'une rivalité croissante persiste entre les deux pays pour la détention du pouvoir économique dans la région.
Mariel Ben Yahia
Publié le 01/02/22 15:05