Le Maroc et l’Égypte lancent un projet pilote de transactions en monnaie digitale

Le Maroc et l'Égypte lancent une expérimentation commune sur la monnaie numérique, un projet à long terme visant à évaluer ses impacts sur la stabilité financière.

Sous la supervision de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), le Maroc s'apprête à lancer une expérimentation virtuelle des transactions en monnaie digitale en collaboration avec l'Égypte. 

L'annonce a été faite par le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, qui a précisé que “le choix de l'Égypte n'est pas fortuit, puisque le pays est au même niveau d'expérimentation que le nôtre”. 

Ce projet s'inscrit dans une démarche plus large visant à structurer les crypto-actifs et à mettre en place une monnaie numérique officielle, alors que les cadres technique et réglementaire sont encore en cours d'implantation.

Un projet à long terme

Par ailleurs, Abdellatif Jouahri, Gouverneur de Bank Al-Maghrib, a précisé que ce projet vise à analyser les effets de la monnaie numérique sur la stabilité financière et monétaire du pays.

Il a souligné que l'introduction d'une monnaie numérique comme l'e-dirham pourrait renforcer l'inclusion financière, réduire les coûts des transactions et limiter l'économie informelle, tout en offrant un meilleur contrôle sur les flux monétaires et la lutte contre le blanchiment d'argent.

Pour rappel, le projet de loi encadrant les crypto-actifs et la monnaie numérique, au Maroc, est toujours en cours de validation. Élaboré en concertation avec les institutions financières internationales, ce cadre réglementaire devra définir les modalités d'émission, d'utilisation et de supervision de cette nouvelle forme de monnaie.

Ce projet, qui nécessite environ trois ans de mise en place, traduit la volonté des autorités de ne pas manquer le virage numérique.

Il s'inscrit dans une dynamique mondiale où de nombreuses banques centrales, dont celles de l'Europe et de la Chine, expérimentent déjà leurs propres monnaies numériques pour moderniser les systèmes de paiement.

Jihen Mkehli

Publié le 19/03/25 09:25