Sous la pression d'une croissance démographique rapide, le gouvernement canadien a décidé de prendre de nouvelles mesures pour réduire l'immigration dans un pays déjà surchargé.
Pour 2025, le Canada prévoit de réduire de 10 % le plafond d'admission des étudiants internationaux par rapport à cette année, ce qui se traduit par une baisse totale de 36 % par rapport aux chiffres de 2023.
L'objectif est de réduire le nombre d'immigrants temporaires de 525 000 sur trois ans. Selon le ministre de l'Immigration, Marc Miller, le Canada accueillera encore moins d'étudiants étrangers l'année prochaine, après avoir déjà restreint la délivrance de visas en 2024.
De même, le nombre de travailleurs étrangers et d'étudiants en master dont les conjoints peuvent demander un permis de travail sera également réduit.
Ces nouvelles mesures visent à réduire la population de résidents temporaires, qui inclut les étudiants étrangers, les travailleurs temporaires et les demandeurs d'asile.
Ceux-ci ont connu une croissance rapide après la pandémie et sont devenus une source importante de critiques concernant la gestion des politiques d'immigration par le gouvernement de Trudeau.
Vers une réduction des résidents temporaires à 5 %
Au cours des trois dernières années, l'augmentation d'environ 3 millions d'habitants a intensifié les pressions sur les coûts du logement et des services publics.
En mars dernier, le gouvernement a donc fixé l'objectif de ramener la part des résidents temporaires dans le pays à 5 % au cours des trois prochaines années.
À ce moment-là, la population de résidents temporaires était de 6,2 %, mais elle a depuis augmenté pour atteindre environ 6,8 %. Cette hausse s'explique en partie par le fait que le plafonnement des visas d'étudiants étrangers est jusqu'à présent la seule mesure significative prise pour réduire l'immigration.
Pour rappel, en juillet, la Banque du Canada a également revu à la hausse ses prévisions de croissance démographique à court terme, indiquant que le plan du gouvernement pour limiter l'afflux de résidents temporaires pourrait prendre plus de temps que prévu pour ralentir l'immigration.
Jihen Mkehli
Publié le 01/10/24 14:38