Le Brent renoue avec son niveau d’avant-crise et dépasse les 75 dollars

Les prix du pétrole brut continuent d'augmenter. Le baril de la référence internationale, le Brent de la mer du Nord, a dépassé les 75 dollars, ce matin à la Bourse de Londres. L'espoir d'une reprise économique robuste a poussé les prix à la hausse, qui ont atteint leur niveau le plus élevé en plus de deux ans. Le pic atteint ne s'est pas prolongé puisque les cours se sont établis aux alentours des 74 dollars.

Les contrats à terme sur le brut de Brent pour une livraison en août ont grapillé de 29 cents, soit de 0,4%, à 75,19 dollars le baril à 06H58 GMT. Le rallye haussier s'est poursuivi en atteignant 75,27 dollars le baril, soit les 160 litres de Brent. Les évolutions interviennent un mois après que le brut de Brent ait dépassé les 70 dollars le baril en raison de l'amélioration des perspectives de la demande. Cependant, les cours du Brent ont baissé à 74,42 dollars au cours de la séance.

La référence américaine, le West Texas Intermediate (WTI), pour juillet, s'est établie à 73,66 dollars le baril en début de séance. Le WTI pour août a progressé de 13 cents, soit de 0,2%, à 73,25 dollars le baril. Toujours est-il que le baril américain a vu son cours diminuer à 72,61 dollars en cours de séance.

Le WTI et le Brent de la mer du Nord se sont consolidés au cours des quatre dernières semaines au vu de l'optimisme quant à l'avancement des campagnes de vaccination contre le Covid-19 à travers le monde, en sus de la reprise attendue des voyages estivaux. L'augmentation des prix se fonde également sur l'élection de l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi à la présidence de l'Iran. En effet, la république islamique espère reprendre ses exportations de brut, brisées depuis 2018 par les sanctions américaines, néanmoins, les restrictions risquent de se prolonger et le ton de Téhéran à l'égard de l'Occident pourrait se durcir.

Le retour des prix du pétrole aux sommets d'avant-crise a déjà été traité par la banque d'investissement américaine, Goldman Sachs. Elle a précédemment prévu que les prix du pétrole rebondiraient à 75 dollars d'ici le troisième trimestre 2021. A cela s'additionnent les projections de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et de ses alliés qui tablaient sur une augmentation de la demande mondiale de pétrole brut au second semestre de 2021.

La plus grande banque américaine en termes de capitalisation boursière, Bank of America, s'attend à ce que le marché mondial du pétrole observe un déficit d'approvisionnement moyen de 900.000 barils par jour au cours des dix-huit mois prochains. La banque prévoit également que la demande mondiale de pétrole continuerait à dépasser l'offre en 2022, nonobstant un rétablissement de l'économie face à la crise sanitaire qui sévit depuis plus d'un an.

Mariem Ben Yahia

Publié le 22/06/21 13:51