Le baril de Brent repasse sous la barre des 80 dollars

Le baril de Brent s'effrite à près de 79 dollars cette matinée alors que la référence américaine, le West Intermediate Texas (WTI), s'échange contre près de 74 dollars les 159 litres. La chute des cours de l'or noir est due aux attentes d'un resserrement de la politique monétaire américaine mais également à un dollar en forte hausse.

Les contrats à terme sur le Brent pour livraison en février se sont affaiblis à 79,28 dollars le baril tandis que les contrats à terme sur le brut américain, le WTI, pour janvier valaient 74,09 dollars les 159 litres.

La tendance baissière des cours pétroliers se poursuit au vu de l'inquiétude croissante concernant la demande mondiale. En effet, la banque centrale de la première économie mondiale, les États-Unis, devrait relever ses taux directeurs afin de juguler l'inflation. L'effet d'une nouvelle série de hausses de taux par la Réserve fédérale (Fed) a amplifié les craintes des investisseurs averses au risque. La poursuite d'une politique monétaire restrictive pourrait ainsi affaiblir la demande de pétrole brut, ce qui fera baisser davantage les prix.

Le recul des prix pétrolifère s'explique également par les projections de l'Agence américaine d'Information sur l'Énergie qui a abaissé, mardi, ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour l'année prochaine.

A ce contexte, s'additionnent les incertitudes liées à la situation sanitaire en Chine, premier importateur de pétrole au monde. La deuxième puissance économique mondiale procède actuellement à une lente levée des restrictions anti-Covid après avoir observé des manifestations violemment réprimandées.

Par ailleurs, un dollar fort contribue à la tendance baissière des cours pétroliers. Le billet vert a gagné 0,23% face à la monnaie unique pour se placer à 1,0467 dollar pour un euro. Il est à souligner qu'un dollar solide rend le pétrole plus onéreux pour les acheteurs utilisant d'autres devises, amenant à une réduction de la demande d'or noir.

Toujours est-il que le marché des matières premières n'observe pas que des déclins. Les contrats à terme du gaz pour livraison en janvier sont en hausse de 0,37% et s'échangent à 138,995 euros le mégawattheure à Amsterdam.

Mariem Ben Yahia

Publié le 07/12/22 10:39