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Suspension des visas, universités accusées de dérive idéologique… depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump relance une offensive contre l'enseignement supérieur américain.
Selon des informations révélées par le média américain Politico, l'administration Trump a ordonné la suspension temporaire de tous les nouveaux entretiens pour les visas étudiants.
Le secrétaire d'État Marco Rubio a demandé aux ambassades américaines de geler les prises de rendez-vous, en attendant de nouvelles directives qui devraient être annoncées dans les prochains jours.
Washington envisage désormais d'imposer un contrôle systématique des réseaux sociaux pour toute personne souhaitant poursuivre des études aux États-Unis. L'objectif affiché est de prévenir les risques liés à des "intentions criminelles" ou à des "violations de la loi", selon les mots de la porte-parole du Département d'État, Tammy Bruce.
Pour l'instant, l'administration Trump garde le silence sur les détails précis de ce nouveau durcissement. Mais le camp républicain, fidèle à sa ligne, continue de cibler ouvertement certaines universités américaines, accusées d'être trop libérales et favoriser un “climat anti-américain”.
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les tensions se sont accentuées autour de la mobilité étudiante. Plusieurs centaines de visas auraient déjà été annulés, et des étudiants étrangers présents légalement aux États-Unis en particulier ceux ayant participé à des manifestations pro-palestiniennes ont été arrêtés, interrogés, voire menacés d'expulsion.
Harvard s'est rapidement retrouvée au cœur de la tempête. L'université, symbole de l'élite intellectuelle américaine, a été prise pour cible par les républicains, qui l'accusent de tolérer, voire de nourrir un climat “antisémite” sur son campus. Notons que près de 25 % de son effectif total sont des étudiants étrangers.
D'autres universités comme Columbia ou Stanford ont également été pointées du doigt par les républicains, accusées d'être devenues des “foyers d'antisémitisme” et d'être gangrenées par une culture du “wokisme” jugée incompatible avec les “vraies valeurs américaines”.
Plusieurs analystes estiment que, derrière ces attaques répétées, se dessine une stratégie bien plus large, celle de reprendre le contrôle idéologique des campus et d'en faire un champ de bataille politique.
Jihen Mkehli
Publié le 28/05/25 09:25
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