ilboursa.com

La Tunisie classée 13ème pire pays du monde en termes de dépenses de santé

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1

Une nouvelle analyse d'Oxfam et de Development Finance International (DFI) montre que la majorité des pays sont terriblement mal équipés pour faire face à la pandémie de la COVID-19 en raison du très faible niveau de leurs dépenses en santé publique, de la faiblesse de leurs filets de sécurité sociale et d'un cadre légal du travail insuffisant. L'étude révèle surtout que la Tunisie est très mal préparée pour faire face à un choc d'une ampleur similaire à celle de la crise de la COVID19.  

L'indice de l'Engagement à la réduction des inégalités (ERI) classe 158 Etats en fonction de leurs politiques en matière de services publics, de fiscalité et de droits de la main d'œuvre, trois domaines essentiels pour réduire les inégalités et résister à la crise du coronavirus. La Tunisie occupe la 48ème place sur 158 pays évalués par cet indice. Toutefois, la pandémie de coronavirus a mis en avant une montée criante des inégalités. 

En ce qui concerne le premier indicateur mesuré par l'ERI, les dépenses en matière de service publics, la Tunisie est classée 94ème. Entre 2011 et 2019, les dépenses consacrées à l'éducation et à la santé ont subies une chute vertigineuse. Elles sont passées de 26,6% à 17,7% pour l'éducation et de 6,6% à 5% pour la santé.

En ce qui concerne les dépenses de santé, la Tunisie est classée au bas du tableau, à la 146ème place, faisant partie ainsi des 13 plus mauvais pays. Un quart de la population n'a pas accès à une couverture santé universelle, ce qui est dramatique dans un contexte de crise sanitaire.

Le secteur de l'éducation n'échappe pas non plus aux inégalités. Il s'avère que 95% des enfants issus de milieux aisés finissent leur éducation secondaire contre moins de deux tiers pour les enfants issus de milieux défavorisés.

En matière de fiscalité, les dix dernières années  ont montré que la Tunisie a de plus en plus recours à la taxation indirecte, également appelé impôt aveugle. La taxation indirecte ne prend pas en considération les différences de revenus et s'applique de la même manière sur les plus aisés comme sur les plus démunis. En 2018, 63% des recettes fiscales étaient issues de cette forme de taxation injuste. Par ailleurs, il se trouve que l'impôt sur les revenus des personnes physiques (IRPP) est également injuste dans la mesure où il bénéficie aux personnes ayant les plus haut revenus.

Enfin, pour ce qui est du dernier indicateur mesuré par l'ERI, relatif aux droits de la main d'œuvre, la Tunisie est classée 60ème. Des pays méditerranéens proches  comme la France, l'Italie ou l'Espagne sont classés à la 16ème, 31ème et 36ème place respectivement. Ce mauvais classement de la Tunisie s'explique par un droit du travail qui ne protège pas assez les personnes les plus vulnérables, essentiellement les jeunes et les femmes. La pandémie de la COVID19 a fait basculer énormément d'individus dans la pauvreté, en témoigne la hausse du taux de chômage. Ce dernier s'est stabilisé à 15% pendant plusieurs années et il a désormais atteint les 18% au deuxième trimestre de l'année 2020.

Les recommandations d'Oxfam afin de construire une Tunisie plus juste

Avec communiqué

Publié le 23/11/20 11:07

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :

ACTUALITES RELATIVES
29/04/2024 Anouar BEN EL HADJ ABDELLATIF nommé nouveau Directeur Général de CARTE VIE
29/04/2024 La Tunisie obtient un financement de 1,2 milliard de dollars auprès de l'ITFC
29/04/2024 4e édition du Challenge Startupper de l’Année par TotalEnergies : 100 Startuppers africains récompensés
29/04/2024 Aux États-Unis, l'inflation atteint 2,7% en mars
28/04/2024 Que nous révèlent les prix des matières premières sur l'économie mondiale ?
27/04/2024 La BTK Bank se redresse : PNB record et résultat net au vert pour la deuxième année consécutive
27/04/2024 Moulin d’or passe sous le giron du mexicain Grupo Bimbo
26/04/2024 Tunis accueillera le Green Growth Summit, catalyseur de la transition et des investissements verts