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La situation économique au Liban est en constante détérioration avec une dévaluation de la livre libanaise induite par l'entrée en vigueur du nouveau taux de change officiel.
La mesure a donné lieu à une chute de 90% la devise libanaise en raison d'un taux de change officiel passant de près de 1.507 à 15 mille livres pour un dollar. La réforme conduite par les autorités libanaises a fait tarir la valeur de la livre libanaise sur le marché noir à 64.300 livres pour un dollar.
La population libanaise utilise le marché parallèle comme référence pour le taux de change de la monnaie de l'ancienne Suisse de l'Orient par rapport au billet vert en raison de la pénurie de dollars sur le marché officiel. En effet la Banque centrale libanaise n'est pas en mesure de fournir suffisamment de dollars pour répondre à la demande, entraînant une pénurie sur le marché officiel.
Le gouverneur de l'organe régulateur libanais, Riad Salamé, avait annoncé que l'application du nouveau taux de change en novembre dernier. Il avait alors souligné qu'il s'agirait d'une première en 25 ans tout en ajoutant que la réforme reste nécessaire pour répondre aux conditions requises par le Fonds Monétaire International (FMI). La mise à jour du taux de change officiel de la livre libanaise est un pas supplémentaire pour débloquer une aide financière de 3 milliards de dollars.
Le coût de la vie s'est envolé, ce qui a un impact direct sur les budgets des ménages. Les prix des produits alimentaires, des médicaments et de l'essence ont augmenté de façon significative. De plus, de nombreux produits importés ne sont plus disponibles sur le marché local, ce qui a entraîné un échaudage de la qualité de vie pour les Libanais.
Les travailleurs avec des salaires fixes sont les plus touchés par cette crise économique. Le pouvoir d'achat de la population a diminué et de nombreux ménages peinent à faire face à leurs dépenses quotidiennes. De plus, le chômage est en hausse et de nombreuses entreprises ont dû fermer leurs portes, augmentant encore la pression sur les travailleurs.
La conjoncture tendue a également eu un impact sur les services de base tels que l'électricité, le gaz et l'eau potable. Les coupures d'électricité sont réalisées et la qualité de l'eau potable laisse à désirer, ce qui a un impact sur la santé de la population.
Mariem Ben Yahia
Publié le 02/02/23 10:19
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