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La BIAT esquisse une prévision des indicateurs macro-économiques en Tunisie pour 2020

ISIN : TN0001800457 - Ticker : BIAT

La Banque Internationale Arabe de Tunisie, BIAT, vient de rendre public sa nouvelle Note de Conjoncture Economique. Cette note revient sur les réalisations et indicateurs économiques et monétaires de l'année 2019 mais aussi elle intègre les premiers éléments d'analyse en relation avec le Covid-19.

La banque précise qu'actuellement elle est en train de travailler sur une note spéciale " Covid-19 " qui reviendra, suivant une approche multidimensionnelle, sur les impacts économiques du Covid-19, les réponses et mesures déclinées et les nouvelles opportunités et les fenêtres de transformation.

Avant de présenter une première esquisse (évolutive) de l'impact du Covid-19 sur l'économie tunisienne, la BIAT est revenue dans sa Note sur les principales mesures prises par le Gouvernement et la BCT durant la dernière décade de mars, comme premières réponses à l'impact économique et sociale de la décision du confinement sanitaire.

Certes, à fin mars, il serait hâtif d'établir des prévisions précises et quantifiées concernant les répercussions éventuelles du Covid-19 sur l'économie tunisienne, explique le document. Celles-ci seraient tributaires aussi bien des évolutions endogènes que de la conjoncture internationale, plus particulièrement celle de la zone Euro.

Baisse de la croissance comprise entre 4% et 5%

En ce qui concerne les perspectives de croissance, la Note précise que même avant le Covid-19, l'hypothèse de croissance a été ajustée à 1,5% et que l'impact du Covid-19 serait tributaire de l'évolution de la pandémie et de la reprise. Indépendamment, certains secteurs d'activité vont subir un impact négatif d'une grande ampleur à l'instar du tourisme, du transport (particulièrement transport aérien et maritime), industries exportatrices (dont les marchés de destination sont à l'arrêt).

Par ailleurs, le “traumatisme psychologique” engendré par le Covid-19 va certainement impacter le mode de consommation dont le retour à une situation normale ne serait pas rapide. Sur la base des éléments susmentionnés, et en appliquant des chocs de contraction (de 40% à 50% sur la Valeur Ajoutée des secteurs particulièrement impactés), la baisse du PIB serait dans une fourchette de 4% à 5%.

Le déficit budgétaire pourrait atteindre 5% du PIB

Quant au solde budgétaire, l'objectif de -3% du PIB ne serait pas atteint, prévoit la BIAT. L'estimation préliminaire (et évolutive) de la dépense budgétaire exceptionnelle en réponse aux conséquences du Covid-19 est de 2 milliards de dinars (En plus, une ligne de garantie de 1,5 milliard est aussi décidée). Par ailleurs, la collecte des recettes fiscales (67% des ressources selon la LF 2020) va subir les conséquences des difficultés économiques. Les impôts indirects (TVA, droit de consommation, droit de douane, etc.) vont subir un choc très important et les impôts indirects vont s'inscrire aussi en baisse.

Vraisemblablement, des coupes significatives vont être opérées au niveau du budget d'investissement prévu initialement à 6,9 milliards de dinars. La faible croissance du PIB à prix courant (entre 1% et 2%) va accroître mécaniquement le niveau de dégradation du solde budgétaire. Sur la base des éléments susmentionnés, le déficit budgétaire se situerait dans une fourchette de 4% à 5%.

Le déficit des paiements courants se situerait entre 7% et 8

Les répercussions du Covid-19 auraient des conséquences contrebalancées sur les paiements courants. La baisse significative des importations (baisse de la consommation des matières premières, des biens de consommation et d'équipement, mais aussi grâce à la baisse drastique des prix internationaux de l'énergie) devrait être plus importante que la baisse des exportations engendrant une éventuelle contraction du déficit de la balance commerciale. De même, on observera une perte significative des recettes provenant du tourisme et à moindre degré des TRE (Tunisiens Résidant à l'Etranger).

Sur la base des éléments susmentionnés, le déficit des paiements courants se situerait dans une fourchette de 7% à 8%.

L'inflation ne dépasserait pas la moyenne de 6% sur l'année

Une pression inflationniste a été observée à partir de mars due à la perturbation des chaines de logistique en relation avec les conséquences du Covid-19, et qui s'est poursuivie en avril et en mai en relation avec le mois de Ramadan.

L'inflation serait ainsi impactée par un éventuel changement du mode de consommation (choisi ou subi) dont la rémission au niveau avant Covid-19 ne serait au rendez qu'en 2021. Tenant compte de ces éléments, l'inflation ne devrait pas dépasser la moyenne de 6% sur l'ensemble de l'année, estime le document.

Omar El Oudi

 

Publié le 19/06/20 09:19

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