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Après plus de quatre ans de maintien, la Banque centrale d'Égypte réduit ses taux d'intérêt, soutenue par un recul de l'inflation et un environnement économique plus stable.
Pour la première fois en plus de quatre ans, la Banque centrale d'Égypte a décidé de réduire ses taux d'intérêt de 2,25 %.
Désormais, le taux des dépôts à un jour est fixé à 25 %, et celui des prêts à 26 %.
Cette décision survient après sept mois consécutifs de maintien des taux, une période marquée par une stabilité qui n'avait pas connu de changements significatifs depuis novembre 2020.
En effet, la Banque centrale explique cette baisse par les résultats économiques positifs du premier trimestre 2025 et la croissance soutenue de l'activité économique, qui s'observe pour la quatrième fois successives.
Un recul favorable de l'inflation
En ce qui concerne l'inflation, la Banque Centrale d'Égypte a souligné que la baisse des taux d'intérêt est en grande partie due à un recul de l'inflation annuelle. Ce recul est soutenu par un effet de base favorable, un resserrement monétaire progressif et une atténuation des effets des chocs économiques passés.
Ces facteurs ont permis à l'inflation globale de ralentir à 13,6 % en mars 2025, tandis que l'inflation sous-jacente, qui exclut les produits alimentaires volatils, a chuté à 9,4 %, son niveau le plus bas depuis près de trois ans.
Cependant, malgré ces progrès, l'inflation reste encore loin de l'objectif de la Banque centrale, qui vise un taux de 7 % ± 2 points de pourcentage. D'ailleurs, le gouvernement égyptien prévoit de réduire l'inflation à ce niveau cible d'ici le quatrième trimestre 2026.
Pour rappel, le FMI a approuvé la quatrième révision du programme de réforme économique de l'Égypte. Ce programme prévoit, entre autres, l'élimination progressive des subventions sur les carburants d'ici décembre 2025. L'objectif est de réaliser des économies de 5,5 milliards de dollars d'ici 2026.
Bien que nécessaire pour assainir les finances publiques, cette réforme pourrait générer des pressions inflationnistes à court terme, en particulier à cause de l'augmentation des prix des carburants et de son impact sur le pouvoir d'achat des Égyptiens.
Jihen Mkehli
Publié le 18/04/25 10:20
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