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La BAD portera à 25 milliards de dollars son financement en faveur du climat d’ici 2025

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Le continent africain est le moins pollueur mais reste celui où le changement climatique affecte le plus le quotidien des Africains. Même si l'urgence climatique mine de plus en plus le quotidien des citoyens africains, les gouvernements africains n'ont généralement pas accordé la priorité au réchauffement climatique.

Les effets du changement climatique sont au cœur des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui se tiennent à la capitale ghanéenne, Accra, du 22 au 27 mai 2022.

Lors de la cérémonie d'ouverture des Assemblées Annuelles de la Banque Africaine de Développement, aujourd'hui mardi 24 mai, le Président Akinwumi Adesina, a fait le point sur la situation du continent. Il a assuré que l'Afrique est " le continent le moins polluant du monde, en ne représentant que 3% de l'ensemble des émissions mondiales de gaz à effet de serre ". Néanmoins, le continent subit de " manière disproportionnée les effets négatifs du changement climatique ", notamment " l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des sécheresses, des cyclones et des inondations, auxquels s'ajoute la désertification ".

En effet, le président de la BAD s'est appuyé sur les données de l'Indice mondial de vulnérabilité des Nations Unies, selon lequel " 9 des 10 pays les plus vulnérables au changement climatique se trouvent en Afrique, et 100% d'entre eux dépendent du Fonds Africain de Développement (FAD) ", créé par la BAD. Les pertes subies par le continent en raison du changement climatique se situent entre " 7 et 15 milliards de dollars et devraient atteindre 40 milliards de dollars par an d'ici 2030 ".

Akinwumi Adesina prévient qu'il n'existe d'autres choix pour l'Afrique " que de s'adapter aux mutations climatiques ". Pour ce faire, la BAD a doublé son financement en faveur du climat pour le porter à 25 milliards de dollars d'ici 2025. Il a, en outre, ajouté que la part du financement climatique de la BAD consacrée à l'adaptation " s'élève à 67%, soit la plus élevée de toutes les banques multilatérales de développement ".

Par ailleurs, la BAD permet aux pays de s'assurer contre les phénomènes météorologiques extrêmes à travers de sa Facilité africaine de gestion des risques de catastrophe.  " Aujourd'hui, le mécanisme aide neuf pays à payer des primes d'assurance pour se protéger des effets du changement climatique. Nous avons besoin de davantage de financement pour assurer un plus grand nombre de pays à faible revenu ", insiste Akinwumi Adesina.

Il a également été question d'un état des lieux de la stratégie Feed AFrica, ou Nourrir l'Afrique, conduite par la BAD. " Notre travail Feed Africa a déjà permis à plus de 76 millions d'agriculteurs d'accéder à des technologies agricoles améliorées. Notre programme phare, Technologies pour la transformation de l'agriculture en Afrique (TAAT), a livré des semences intelligentes à 12 millions d'agriculteurs dans 27 pays en seulement deux ans ".

L'objectif reste d'aider les agriculteurs dans la lutte contre le changement climatique. Ainsi, le TAAT a fourni du maïs économe en eau à 5,6 millions de ménages en Afrique de l'Est, une région frappée par de graves sécheresses il y a trois ans. La sécheresse a été sévère, mais les agriculteurs ont assuré leur approvisionnement alimentaire avec des variétés de maïs économes en eau.

Face aux conséquences de la guerre que la Russie mène en Ukraine sur le continent africain a poussé la BAD à élaborer un plan de production alimentaire d'urgence en Afrique. Le plan de 1,5 milliard de dollars servira à aider les pays africains à produire rapidement des denrées alimentaires. " Le plan produira 38 millions de tonnes métriques d'aliments, dont du blé, du maïs, du riz et du soja. La valeur totale de la production alimentaire supplémentaire est de 12 milliards de dollars ", annonce le président de la BAD. Il ajoute que " le Plan fournira des technologies agricoles résilientes aux changements climatiques à 20 millions d'agriculteurs ".

Akinwumi Adesina a mis en exergue la nécessité africaine de produire sa nourriture. Il a itéré l'importance de la souveraineté alimentaire tout en insistant sur le fait que l'aide alimentaire ne pas nourrir le continent africain.

I.B.S

Publié le 24/05/22 14:54

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