Après sa rencontre avec le président égyptien Mohmed Morsi, le président de la commission européenne, José Manuel Barosso, a déclaré que l'union européenne accordera une aide de 2,5 milliards d'euros en faveur du budget de l'Egypte et 5 milliards pour soutenir l'investissement européen dans ce pays.
L’UE a prévu une aide de 400 millions d’euros en faveur de la Tunisie,ce montant reste négligeable comparé à celui accordé à l’Egypte et, surtout, des besoins de la Tunisie, 1er partenaire sud-méditerranéen signataire, en juillet 1995, d’un accord instaurant une zone de libre échange avec l’UE, zone du reste déjà en vigueur depuis le 1er janvier 2008 pour les produits manufacturiers.
Certes, l’Egypte est sept fois plus peuplée que la Tunisie. C’est le plus important des partenaires de l’Europe au Moyen-Orient, et un petit bonus n’est pas de refus pour Le Caire, qui en a vraiment besoin. Il pourrait même faire accélérer le processus de mise en place de la zone de libre échange.
Bruxelles, qui veut développer le niveau des échanges commerciaux avec le Caire, un marché de plus de 70 millions d'habitants, a donc toutes les raisons de soutenir fermement la transition politique dans ce pays dont la dimension géostratégique n’est plus à démontrer.
Ceci s'explique également par le fait que le chef de la chef de la diplomatie tunisienne, Rafik Abdesslam, n'a pas encore rendu visite aux capitales européennes leurs préférant Ankara et Doha.
La Tunisie n'aurait-elle pas pu obtenir mieux de son principal partenaire économique?
Publié le 18/09/12 07:59