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L'agence japonaise R&I abaisse la note de la Tunisie à 'B' avec perspective négative

ISIN : TN0009050014 - Ticker : PX1

L'agence de notation japonaise R&I a abaissé la note de l'émetteur en devises étrangères de la Tunisie à 'B' avec perspectives négatives.

D'après R&I, la Tunisie a traversé une situation économique difficile face à la détérioration de l'environnement extérieur et à la hausse de l'inflation déclenchée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. " Compte tenu des pressions budgétaires croissantes qui en découlent, il faudra probablement du temps au gouvernement pour assurer une réduction régulière du ratio de la dette publique, qui avait bondi jusqu'au niveau actuel sous la pandémie du COVID-19 ", explique l'agence.

R&I considère que, pour que la Tunisie puisse rétablir la stabilité en termes d'évaluation de la notation, il est indispensable de parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre des discussions sur l'assistance financière demandée par le gouvernement tunisien. " Bien que les pourparlers soient en cours à ce stade, il est difficile de voir si le gouvernement peut garantir un accès continu à l'assistance financière du FMI, même s'ils parvenaient à un accord, étant donné l'aggravation de l'incertitude politique et sociale ", estime R&I.

Et d'ajouter que l'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie jette une ombre sur l'avenir du tourisme, une source importante de devises étrangères pour le pays. " En 2022, l'économie va probablement ralentir par rapport à l'année précédente et le gouvernement a annoncé une révision à la baisse du taux de croissance du PIB réel prévu pour cette année, qui devrait désormais s'établir à 2,6 %. Les prévisions du FMI sont de 2,2% ".

À partir de 2023, lit-on dans le communiqué de R&I, la Tunisie devrait connaître une croissance du PIB à un rythme modéré de 2 à 3 %, " mais elle pourrait changer en fonction de la tendance de la demande extérieure et de l'état de la politique intérieure ".

Par ailleurs, l'agence japonaise estime que les hausses des prix de l'énergie et des denrées alimentaires vont probablement faire grimper le déficit de la balance courante à près de 10 % du PIB en 2022, ce qui contraste fortement avec 2021, où le déficit était tombé à 6 %, en raison de la diminution du déficit commercial résultant de la faiblesse de la demande intérieure due, entre autres, à la pandémie de COVID-19.

Et de préciser que la dette extérieure à court terme atteint un niveau qui pèse très lourdement sur la réserve de change.

Omar El Oudi

Publié le 13/08/22 13:56

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