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Fitch Ratings a récemment amélioré la perspective de la note de défaut de l'émetteur (IDR) à long terme en monnaie étrangère de l'Égypte, la faisant passer de stable à positive, tout en confirmant l'IDR à " B- "
Cela est attribuée aux récents développements de l'économie égyptienne ainsi qu'aux 57 milliards de dollars de financement engagés dans le pays par les institutions financières internationales (IFI).
L'élément clé de cette situation est l'accord d'investissement de 35 milliards de dollars avec les Émirats arabes unis. Annoncé récemment, cet accord prévoit l'injection de 24 milliards de dollars de nouvelles entrées de devises pour l'exercice se terminant en juin 2024.
De plus, il autorise la conversion des dépôts en devises des Émirats arabes unis détenus à la Banque centrale d'Égypte (BCE) en dépôts en monnaie locale à des fins d'investissement, réduisant ainsi la dette extérieure de l'Égypte de 11 milliards de dollars.
La réduction des risques extérieurs découle aussi de l'adoption d'un régime de taux de change plus flexible et du resserrement de la politique monétaire. Ces mesures ont facilité l'obtention de financements supplémentaires auprès des institutions internationales et ont attiré d'importants flux de non-résidents vers le marché de la dette intérieure égyptienne.
En effet, le FMI a augmenté sa facilité de financement élargi de 5 milliards de dollars pour atteindre un total de 8 milliards de dollars lors de la première revue en mars. D'autre part, l'Union européenne a également approuvé un programme de soutien sur trois ans de 7,4 milliards d'euros.
Par ailleurs, les détentions de dette intérieure par des non-résidents ont augmenté, passant de 16,6 milliards de dollars fin 2023 à 35,3 milliards de dollars. Ces importantes entrées de capitaux ont contribué à réduire les positions nettes de passif extérieur de la Banque centrale d'Égypte (BCE) et des banques égyptiennes.
Par conséquent, Fitch Ratings prévoit une augmentation des réserves brutes de change de l'Égypte, passant de 16,2 milliards de dollars au cours de l'exercice 24 à 49,7 milliards de dollars.
Cette croissance est observée malgré un creusement temporaire du déficit du compte courant à 5,2 % du PIB, attribuable en partie à la baisse des exportations de pétrole et de services, ainsi qu'à une augmentation temporaire des importations suite à la récente liquidation d'un arriéré de change estimé à 8 milliards de dollars.
Jihen Mkehli
Publié le 07/05/24 12:56
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